PLANTES, Plantes pour le jardin

DIX PLANTES À FEUILLAGE PANACHÉ BLANC

Dix plantes à feuillage panaché blanc

Les panachures sont naturelles dans le monde végétal. Les feuillages d’ordinaire et en majorité verts se voient parfois recouvert de taches ou marbrures blanches. Ceci est l’effet d’une absence de Chlorophylle, le pigment vert dans la feuille indispensable à la photosynthèse. Sans pigment, la partie blanche de la feuille est plus sensible aux UV et c’est pour cette raison que les plantes à feuillage panaché sont bien souvent des plantes d’ombre ou de mi-ombre.

Dans la nature, la panachure résulte d’une mutation et c’est aussi pour cela qu’elle n’est pas fixée si elle n’est pas isolée. On voit bon nombre de cultivars avec cette caractéristique mais au départ, il s’agit simplement d’un rameau mutant. Celui –ci est isolé puis greffé afin d’isoler cette particularité. À partir de cela, les panachures sont innombrables et les nouveautés arrivent sans cesse au sein des rayons.

1. ABELIA GRANDIFLORA ‘CONFETTI’

Hauteur x Largeur : 90 cm x 1.20 m

Exposition : Ensoleillé

Sol : Pas trop humide, sol ordinaire

Les Abelia ne font pas partie des arbustes les plus populaires et pourtant ils offrent tous les avantages que le jardinier recherche dans nos jardins actuels. Il est petit, compact, très florifère, coloré, facile d’entretien, résistant à la sécheresse et au froid… bref, il a tout pour lui !

Le cultivar ‘confetti’ se reconnaît facilement à son port très compact et trapu mais aussi et surtout ses petites feuilles vertes avec un fin liseré blanc. Elles sont semi-persistantes, c’est-à-dire qu’elles peuvent demeurer vertes en hiver seulement si le froid n’est pas trop intense.  La floraison, sous forme de petits bouquets de fleurs solitaires blanches, s’étale durant tout l’été et le début de l’automne. Si discrèt soient-elles, elles ne manquent pas de subtilité et rend l’arbuste très agréable à contempler.

2. ACER CAMPESTRIS ‘CARNIVAL’

Hauteur x Largeur : 4 m x 3 m

Exposition : Ombragé

Sol : Profond, riche et frais

Voici un petit arbre très peu utilisé et qui ne manque pourtant pas de charme. L’espèce type, l’érable champêtre, est largement présent dans nos haies bocagères où il se naturalise de lui-même comme un représentant de la flore locale. ‘carnival’ est sa mutation panachée et même très largement panachée. Toutes les caractéristiques de l’espèce type sont réunies à la seule différence qu’il n’aime pas les expositions trop ensoleillée et chaude mais aussi que sa croissance est nettement moins importante. On le choisit surtout pour son aspect unique et très lumineux qui fera des merveilles dans une zone ombragée du jardin en compagnie de plantes vivaces d’ombre ou d’autres arbustes persistants et de petite taille.

3. CAREX ‘EVEREST’

Hauteur x Largeur : 30 cm x 30 cm

Exposition : Mi-ombragée, jamais de soleil brûlant

Sol : Frais mais drainant, riche

Le monde des plantes panachées serait incomplet si les graminées ne rejoignaient pas la ronde. Voici l’une des plus belles sélections en panachure blanche. Cette variété de Carex pousse en touffe compacte, basse et arrondie avec de longues feuilles relativement fines, vertes aux bords blancs. Cette panachure se suit tout le long de la feuille ce qui offre un contraste très décoratif. De plus, ses feuilles sont persistantes, ce qui fait perdurer ce plaisir visuel même durant la saison hivernale. Sa floraison se produit au printemps par de petits épis bruns dressés. Il est très simple à cultiver, ne se ressème pas et n’est pas connu pour provoquer d’allergie au pollen, il a véritablement tout pour plaire.

4. CASTANEA SATIVA ‘VARIEGATA’

Hauteur x Largeur : 7 m x 5 m

Exposition : Ensoleillée

Sol : Profond, riche et frais

Le Châtaignier est un arbre courant dans nos forêts françaises, on le cultive d’ailleurs pour ses fruits, les châtaignes, aussi appelées à tort marrons. Ils sont consommés d’une multitude de façon mais toujours avec beaucoup de saveur. Ce cultivar est, vous l’aurez compris, sa forme panachée. Rare et pour le coup très peu utilisée, cette forme est portant bien décorative tant par ses grandes feuilles que la luminosité qu’il apporte dans un jardin aux dominances vertes. Il fleurit et fructifie au même titre que le Châtaignier type mais comme c’est souvent le cas sur les formes panachées, de manière moins abondante. Il est idéal en petit jardin pour les jardiniers souhaitant planter un arbre qui sort des sentiers battus.

5. CLERODENDRON BUNGEI ‘PINK DIAMOND’

Hauteur x Largeur : 1.50 m x 1.50 m

Exposition : Soleil

Sol : Riche et drainant

Le Clerodendron est lui aussi une originalité qui ne se rencontre que dans peu de jardins. Son aspect esthétique est son plus grand atout puisqu’il est vraiment atypique pour un arbuste. Il s’agit d’une plante drageonnante qui croît par l’émission de nouvelles tiges tout autour de la souche. Une belle touffe de tiges érigées et garnie de feuilles peut donc se former rapidement. Ses feuilles, plutôt grandes sont arrondies et irrégulièrement panachées les unes par rapport aux autres. Les zones blanches apparaissent en liserés vraiment originaux. La seconde particularité est l’odeur que dégagent ses feuilles lorsqu’on les froisse. Certains la trouveront fétide quand d’autre lui trouvent un certain charme pas déplaisant. Sa floraison se produit en fin d’été avec de gros bouquets de fleurs roses finement parfumées.

6. CORNUS CONTROVERSA ‘VARIEGATA’

Hauteur x Largeur : 8 m x 8 m

Exposition : Ombragée à mi-ombragée. La canicule et le soleil brulant peuvent l’endommager

Sol : Profond, riche et toujours frais. Il redoute la sécheresse

Le genre des Cornouiller est vaste mais l’espèce controversa se démarque indéniablement de tous les autres de par son port. En effet, il prospère de manière étagée, ce qui est plutôt rare dans le monde végétal. Sa croissance en hauteur vient donc par l’ajout d’un étage tous les 2 à 3 ans en moyenne. Une pousse émerge rapidement au printemps, droite et unique dans un premier temps puis son extrémité se ramifie quasiment à l’horizontale. Année après année, l’arbre se dessine de lui-même sans aucune taille de la part du jardinier. Ceci associé au feuillage largement panaché, offre un spectacle époustouflant lorsqu’il est bien mis en valeur. Plutôt adapté aux grands jardins, il doit être planté seul en prévoyant une large place afin qu’il offre le meilleur de lui-même sans entrave. Sa floraison en ombelles blanche se confond avec le feuillage mais rajoute toutefois une touche blanche décorative. Ses feuilles sont caduques.

7. FATSIA JAPONICA ‘SPIDER’S WEB’

Hauteur x Largeur : 1.50 m x 1.50 m

Exposition : Pas de soleil direct, privilégiez l’ombre

Sol : Frais et très riche

Après des espèces originales mais aux feuillages bien du nord, place à l’exotisme avec cette variante fantaisiste de l’Aralia du Japon. Cette plante compacte se reconnaît d’un seul coup d’œil à ses larges feuilles palmées pouvant aller jusqu’à 30 cm de diamètre. On reconnaît encore plus ‘spider’s web’ aux panachures imposantes qu’il arbore. Ses feuilles semblent veinées de blanc tant le contraste est saisissant. Ajoutez à cela le côté persistant mais surtout rustique et vous obtenez une originalité sans pareille cultivable avec une grande facilité. Sa floraison blanche de fin d’été est toute aussi surprenante. C’est une hampe florale de plus de 50 cm, garnie et ramifiée qui s’achève par des ombelles de petites fleurs ; elles aussi blanches.

8. HOSTA ‘EL NINO’

Hauteur x Largeur : 20 cm x 40 cm

Exposition : Ombre à mi-ombre

Sol : Frais et riche

Reine de l’ombre et des feuillages colorés, les Hostas sont des plantes vivaces pérennes, résistantes avec pour seul défaut d’être trop appréciées des gastéropodes. Parmi les centaines d’hybridation à panachure blanche, ‘el nino’ est l’une des plus intéressantes car contrairement à beaucoup d’autres, le blanc s’associe au bleuté et non au vert. En plus, ce cultivar à une feuille relativement drue et plus épaisse que la moyenne, le rendant un peu moins intéressant pour les limaces et escargots. Compact, sa touffe n’est pas très grande tout comme ses feuilles, il peut alors s’apprécier autant en premier plan de massif qu’en pot. Sa floraison en hampe florale garnies de petites trompettes mauves se dévoile en plein été en ajoutant encore un peu plus de charme à l’ensemble.

9. PITTOSPORUM TENUIFOLIUM ‘VARIEGATUM’

Hauteur x Largeur : 2 m x 1 m au nord, jusqu’à 6 m dans ses régions d’origines

Exposition : Chaude et ensoleillée au nord, mi-ombre au sud

Sol : Drainant et plutôt pauvre

Dans un contexte de réchauffement climatique, certains arbustes deviennent rustiques aux hivers même au nord de la Loire. C’est le cas de cette espèce de Pittosporum, habituellement cultivé comme arbuste ornemental et même en haie plus au sud. C’est un buisson compact composé d’une multitude de petites tiges recouvertes de feuilles, toutes aussi petites et largement panachées. Esthétiquement proche du Buis, c’est une alternative intéressante et lumineuse en situation plus chaude et sèche. La floraison pourprée printanière est peu visible. Il est surtout apprécié pour son port compact et l’esprit général qu’il renvoie d’un arbuste fin et dense à la fois avec une croissance lente qui l’autorise en pot ou dans les petits jardins.

10. SOLANUM PSEUDOCAPSICUM ‘VARIEGATA’

Hauteur x Largeur : 20 cm x 20 cm

Exposition : Ensoleillée à mi-ombragée

Sol : Humide et riche

Utilisé principalement en intérieur, ce cultivar de Solanum est frileux. Vous le rencontrez rarement dans le rayon des plantes d’intérieur mais surtout en compagnie des plantes à massif d’automne. Il est décoratif en cette saison par la production de baies rondes et orange très vif. En composition de bord de fenêtre, peu de chance qu’il passe l’hiver d’autant que ce cultivar panaché est nettement plus frileux que l’espèce verte. L’apprécier pour sa saisonnalité le met d’autant plus sur un piédestal quand vient sa saison, en compagnie des Pensées, Cyclamen et autres Hellébores, associé aux graminées persistantes avec lesquelles il crée des ambiances chaleureuses dans vos compositions. Pour espérer le garder d’une année sur l’autre, il est indispensable de l’isoler et le rentrer à l’intérieur dès l’arrivée des premières gelées. Attention toutefois car l’ensemble de la plante est toxique, y compris les baies d’aspect savoureux.