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BIEN CHOISIR SON POT POUR L’INTÉRIEUR COMME L’EXTÉRIEUR

Bien choisir son pot de fleurs

Que ce soit en intérieur comme en extérieur, la plantation en pot est monnaie courante. Planter en pot offre de nombreux avantages que ce soit pour cultiver des plantes impossibles à installer en pleine terre, fleurir nos intérieurs, aménager un espace minéral ou encore ajouter une touche déco.

1. LES DIFFÉRENTS MATÉRIAUX

En intérieur ou en extérieur, les matériaux disponibles sont similaires, seules les caractéristiques techniques peuvent différer. Choisir le bon matériau est important car tous ne sont pas adaptés aux mêmes circonstances. La taille et le volume de celui-ci est tout aussi crucial et va dépendre directement des plantes choisies.

1.1. La terre cuite

La terre cuite est sans l’ombre d’un doute le matériau le plus ancien pour la conception de poteries. Leurs formes sont nombreuses et ils peuvent être de fabrication artisanale. Contrairement au plastique, ils sont poreux si non vernis, un bel avantage pour l’équilibre eau/air à l’intérieur du pot. Cette caractéristique montre ses limites au niveau de sa résistance au gel et dans la capacité à retenir des maladies comme des champignons. La couleur est exclusivement dans des teintes brunes et marron. Les fantaisies viennent alors par l’application d’un vernis émaillé, augmentant aussi leur résistance.

1.2. Le plastique

C’est le matériau le plus utilisé en contenant. Il possède une multitude d’avantages bien au-delà de la simple palette de couleurs disponibles. Les formes sont multiples, ils sont légers, résistants aux écarts thermiques et parfois d’origine recyclée. Leur principal inconvénient est l’absence de porosité qui laisse difficilement respirer le substrat et les racines de la plante.

1.3. La pierre reconstituée

Assez proche de la terre cuite, les poteries en pierre reconstituée sont toutefois nettement plus solides avec une résistance au gel sans pareil. Les couleurs sont naturelles, c’est un matériau idéal dans les jardins plus classiques et d’un style plus rustique. Leur poids est le principal inconvénient mais le rapport longévité/prix est imbattable car ils ne se dégradent pas dans le temps.

1.4. La résine

Bien que d’apparence minérale, la résine se rapproche beaucoup plus du plastique en termes de caractéristiques. Selon l’épaisseur et donc la qualité, la résistance au gel est très bonne. Les formes possibles avec la résine sont nombreuses, ce qui offre notamment la possibilité de réaliser des motifs. Ils sont aussi plus légers que les pots en terre cuite.

1.5. Le bois

Tout aussi naturel que la terre cuite, le choix du bois permet de jouer l’effet inertie. C’est le matériau qui est le plus efficace dans ce domaine car il réduit l’impact du froid sur les racines de la plante. Il est poreux et se dégrade avec le temps, ce qui peut amener à l’apparition de champignons. La durée de vie de ces pots dépend donc directement de leur entretien. Une lasure permet une imperméabilité et rend le bois imputrescible pour un moment. Le bois choisi influe aussi sur sa longévité. Par exemple, un Pin sera nettement moins pérenne qu’un bois exotique.

1.6. Le Zinc ou l’Aluminium

Ces matériaux métalliques sont surtout utilisés en intérieur mais peuvent parfois avoir un rôle à jouer en extérieur dans une logique de déco/récup’. On les trouve alors pour des contenants de petite taille et sont souvent relégués au rang de cache-pots pour le peu d’avantages qu’ils disposent. En effet, ils transmettent à outrance le froid ou la chaleur aux racines et le zinc peut même rouiller avec le temps.

1.7. Les matières végétales recyclées

Cette dernière catégorie est utilisée dans une optique de plantation ultérieure en pleine terre afin de conserver le système racinaire intégral et surtout avec une politique zéro déchet. Ils sont issus de matières végétales compostées ou de fibres compressées afin de leur donner une certaine rigidité. Leur durée de vie est très faible mais ils ne sont de toute façon pas utilisés pour rester visibles.

2. LA TAILLE

Une fois le matériau déterminé, il est temps de se préoccuper de la dimension de celui-ci. Au-delà de la forme en elle-même, c’est surtout le volume qui est important car il permet de répondre directement aux besoins de la plante. Toutes ne demandent par un volume énorme mais il est important de connaître les caractéristiques des plantes que vous sélectionnez qu’elles soient d’intérieur ou d’extérieur.

La taille répond alors à trois critères :

– La longueur, plus ou moins grande que ce soit un pot carré, rond ou une jardinière rectangulaire. Elle permet de faire varier le nombre de plantes au sein du même contenant.

– La largeur ou le diamètre, détermine la densité de plantes et la possibilité de les installer sur une ou plusieurs rangées.

– La profondeur sera nécessaire selon le type de plantes que vous aurez choisi. Par exemple, une plante ligneuse comme un arbuste a besoin de plus de profondeur d’enracinement qu’une plante annuelle ou une graminée.

Le type d’enracinement de telle ou telle plante est tout aussi important à connaître pour la forme globale du pot. Les coupes sont adaptées pour les plantes à système racinaire superficiel alors que les pots élancés et profonds correspondent mieux aux systèmes racinaires pivotants.

3. POT OU CACHE POT ?

Il est important de bien différentier les deux.

– Un pot est destiné à accueillir le substrat et sert donc à maintenir les plantes dans un espace donné. Il est toujours percé afin de pouvoir évacuer l’excédent d’eau d’arrosage. Parfois, vous trouverez des pots non percés pouvant faire office de cache pot, il est indispensable de les percer si vous plantez directement dedans.

– Un cache-pot sert quant à lui exclusivement de décoration si votre plante est plantée dans un pot standard, pas très joli à regarder ou tout à fait basique. Le cache pot n’est jamais percé, c’est pourquoi il n’est pas recommandé de planter directement dedans. Videz-les systématiquement après un arrosage pour éviter tout risque d’asphyxie racinaire. Le cache pot agit à la manière d’une soucoupe, il faut donc l’utiliser selon les mêmes règles.

Il est aussi possible de placer des billes d’argile au fond du cache-pot pour maintenir une certaine humidité favorable à certaines plantes sans que le substrat ne puisse s’imbiber de l’excès d’eau.

Attention ! Utiliser un cache pot ne doit pas vous empêcher de rempoter vos plantes lorsqu’elles le demandent.

3.1. Les différents cache-pots

En extérieur, vous l’avez vu, le choix d’un pot est extrêmement large et il est très courant de n’opter que pour cette solution. En intérieur, les choses sont un peu différentes car les écoulements d’eau doivent absolument être évités au risque de tacher les meubles ou les sols non imperméables.

Choisir un pot plastique standard et un cache-pot peut donc s’avérer être une bonne idée.

De plus, le fait d’opter pour un cache-pot permet encore plus de fantaisie en se tournant vers des produits et matières à l’intérieur desquelles il serait impossible de planter.

– En plastique tressés ou en rotin. Certaines de ces matières ne recueillent même pas les eaux d’arrosage, il faut donc les compléter d’une soucoupe. Ils sont très ajourés et n’ont qu’un rôle purement esthétique.

– En céramique, verre, porcelaine. Ces catégories n’ont pas été évoquées avant parce qu’elles sont souvent reléguées au rang de cache-pot pour les plantes d’intérieur. Ces matières émaillées ou non ne résistent pas au gel et sont toujours disponible dans des litrages inférieurs à 10 ou 20 litres.

– Les objets déco détournés. Avec un peu d’imagination, tout peut faire office de cache pot ! Une tasse, une boîte à biscuit, un petite cage à oiseau… le champ des possibles est très vaste dans ce domaine, vous pouvez laisser libre cours à votre imagination.

Attention ! Pour certaines plantes, des exceptions existent comme dans le cas des plantes épiphytes que sont les Orchidées. Elles sont vendues dans des pots transparents car leurs racines doivent être en contact avec la lumière. Dans leur milieu d’origine elles s’accrochent aux branches des arbres. Il faut donc éviter d’utiliser des cache-pots opaques pour ces plantes.

3.2. Les pots à réserve d’eau

Pour des contenants intérieurs plus volumineux et pour allier les performances du pot avec l’esthétisme du cache pot et de la soucoupe tout en évitant les excès d’eau, les pots à réserve d’eau peuvent être pertinents. Toujours en matière plastique, ils disposent d’un système de réserve qui permet d’alimenter au fur et à mesure le substrat sans qu’il soit gorgé d’eau. Le risque d’asphyxie racinaire n’est donc pas présent avec ce type de pots.

Ils sont toutefois à privilégier pour les plantes qui apprécient l’humidité et dont le substrat ne doit pas nécessairement sécher entre deux arrosages. Ils ne sont, de ce fait, pas adaptés à toutes les plantes d’intérieur.

De plus, ils ont aussi l’inconvénient de favoriser la présence de mouche du terreau, qui peuvent vite devenir pénibles en intérieur. En effet, elles s’installent et prolifèrent dans les substrats ou l’humidité reste constante.

Vous avez à présent toutes les cartes en mains pour réussir au mieux vos plantations en pot. Rappelons-le tout de même, il est indispensable de connaître en amont les caractéristiques de chaque plante avant un quelconque achat. Tout est lié et c’est comme cela que vous aurez les résultats escomptés.