ANIMAUX, Poissons

LE MIKROGEOPHAGUS ALTISPINOSA

mikrogeophagus altispinosa

Nom commun : Ramirezi bolivien, Altispinosa  

Nom scientifique : Mikrogeophagus altispinosa

Famille : Cichlidés

Genre : Mikrogeophagus

Origine : Amérique du Sud. Il est endémique au bassin supérieur du Rio Madera : l’un des plus gros affluents du bassin de l’Amazone

Taille : 6 cm

Durée de vie : 5 ans en moyenne. Certains individus ont déjà vécu jusqu’à 10 ans, maintenus dans d’excellentes conditions. 

Statut juridique : aucune protection juridique connue

1. LES CARACTÉRISTIQUES

Moins populaire que son cousin le ramirezi, il n’a pourtant rien à lui envier. Ils ont même longtemps été confondus à cause de leurs nombreuses similitudes. L’altispinosa est plus grand : 6 cm en moyenne contre 4 cm pour le ramirezi.

À ne pas confondre également avec les apistogrammas dont il diffère d’un point de vue caractériel et morphologique. En effet, l’altispinoza est monogame et la femelle est aussi colorée que le mâle, tandis que les apistogrammas sont polygames et la femelle est nettement plus petite (quasiment la moitié de la taille du mâle et elle est de couleur plus pâle). Sa morphologie rappelle celle des grandes espèces de Géophagus, sa tête est imposante comparée à la taille de son corps. Il présente un corps ovoïde de couleur beige, et six bandes brunes verticales plus ou moins estompées dont la première traverse l’oeil. Les bordures de ses nageoires sont roses à rouge vif. Sa nageoire caudale est en lyre et est parcourue de légers points bleus.

2. SON HABITAT

Dans la nature, il apprécie les espaces fortement végétalisés où il vit près du sol sablonneux parsemé de galets. En aquarium, il faudra lui offrir un minimum de 100 L d’eau pour un couple, fortement planté, avec un sol fin pour qu’il puisse fouiller à la recherche de nourriture et un courant d’eau lent. La présence de quelques pierres plates offrira un lieu de ponte de premier choix. 

La température idéale de maintenance se situe entre 24 et 27°C, avec un PH compris entre 6 et 7,5 pour un KH entre 3 et 6. Des otocinclus et tétras rosés seront de formidables colocataires puisqu’on les retrouve dans le même biotope. En fonction du volume, tétras et corydoras présentant les mêmes paramètres d’eau pourront partager le même aquarium, ainsi que les discus.

C’est un poisson plutôt robuste et pacifique, il pourra toutefois montrer des signes de territorialité en période de reproduction. Il peut également être maintenu en groupe mais il faudra adapter le volume et prévoir des cachettes supplémentaires car c’est un poisson territorial. 

3. SON ALIMENTATION 

C’est un poisson géophage, c’est à dire qu’il trouve sa nourriture en fouillant les débris de végétaux au sol. En captivité, il pourra être nourri avec des mini granulés cichlidés coulants, une fois par jour, mais il appréciera un apport de petites proies fraîches ou congelées de type artémias ou daphnies. Attention à ne pas trop nourrir afin d’éviter une pollution excessive de l’aquarium, mais une nourriture variée est recommandée. 

4. SA REPRODUCTION

Le dimorphisme sexuel n’est pas évident à observer chez des jeunes individus. À taille adulte, le mâle est légèrement plus grand que la femelle et possède une nageoire dorsale plus développée, effilée et qui se termine en pointe. Le deuxième rayon de la nageoire dorsale est plus court chez les femelles, comme pour le ramirezi. Le dimorphisme reste toutefois discret et il faut être prudent lors du sexage de cette espèce. Attention à ne pas le mélanger avec d’autres espèces appartenant au même genre afin d’éviter les risques d’hybridation.
C’est un pondeur sur substrat découvert : la ponte a lieu dans une fosse préparée par les soins des deux parents ou sur une surface horizontale. À contrario chez les apistogrammas, le lieu de ponte est nettoyé par la femelle seule et le territoire est gardé par le père. 

La reproduction d’un couple peut être stimulée par une température de 26°C, par un apport de nourriture vivante ou congelée une à deux fois par semaine, et par des petits changements d’eau fréquents pour reproduire la saison des pluies (comme pour les corydoras). 

Une fois le couple uni, il s’adonne à une parade, qui conduit ensuite à une ponte, surveillée par les deux parents à tour de rôle jusqu’à éclosion des oeufs (entre 150 et 300) deux à trois jours plus tard. Ils n’hésitent pas à chasser les potentiels prédateurs, et à déplacer leurs oeufs ou leurs alevins si un trop gros danger se présente. Même après l’éclosion, les parents veillent ensemble sur leur progéniture, jusqu’à ce que ces derniers puissent se nourrir seuls convenablement, environ une semaine après l’atteinte de la nage libre. Les petits devront alors être nourris par vos soins avec des nautiles d’artémias, adaptés à la taille de leur petite bouche