PLANTES, Plantes pour le jardin

LE BASILIC

Qui n’a jamais essayé de faire pousser son propre pied de Basilic ? Cette plante popularisée de par la cuisine italienne n’est pas la plante aromatique la plus simple à cultiver… bien au contraire. Il faut souvent s’armer de patience et avoir de la persévérance pour trouver la recette du succès.

1. DESCRIPTION

Originaire d’Inde, le Basilic est une plante herbacée annuelle qui appartient à la famille des lamiacées au même titre que le grand genre des Sauges. Son nom scientifique est Ocimum basilicum mais il est évidemment plus d’usage de l’appeler Basilic.

1.1. Caractéristiques

Comme la plupart des plantes herbacées, le Basilic est une plante de petite taille ne dépassant pas les 50 cm de hauteur lorsqu’il est en fleur. On le reconnaît facilement à son feuillage rond et bombé sur le dessus. Celui-ci, de couleur verte est très aromatique, vous le sentirez par un simple effleurement. Ses arômes se rapprochent du girofle avec une pointe de muscade et d’anis.

Sa floraison, caractéristique des plantes de la famille des lamiacées se déploie aux extrémités des tiges avec des bouquets de fleurs en petits épis blancs ou mauves selon les variétés. C’est de juin à septembre que vous risqueriez de les voir apparaître sur toutefois vous n’avez jamais taillé votre pied de Basilic.

Son système racinaire peu développé est tout à fait adapté à une culture en pot, indispensable chez nous car le Basilic est une plante frileuse qui n’aime ni l’excès d’eau ni le vent.

1.2. Vertus et utilisations

Pas nécessairement considérée comme une plante médicinale, le Basilic possède néanmoins quelques vertus dans ce domaine :

– Il est utile dans certains troubles de l’appareil digestif. En infusion, il soigne les coliques, les spasmes gastriques et les flatulences.

– Il prévient les vomissements, les états de nausées ou encore les vertiges. On lui trouve ainsi des vertus sédatives contre les troubles nerveux comme l’insomnie et l’anxiété.

– Il est désinfectant et anti-inflammatoire, on peut l’utiliser en bain de bouche contre les aphtes.

Les professionnels de santé le conseillent donc majoritairement en infusion ou en décoction. Les recettes maisons sont toutes simples à concocter.

En infusion : 3 à 5 grammes de feuilles ciselées par tasse contre les troubles lié à l’appareil digestif.

En décoction : 100 grammes de feuilles par litre en gargarismes.

En nature : Mâchez simplement les feuilles crues pour profiter de ses vertus. Le goût doit néanmoins être apprécié car bien plus fort.

Au-delà de ses intérêts médicinaux, le Basilic est surtout utilisé à des fins culinaires. Pour les recettes, il n’y a pas vraiment de limites, à vous de le consommer comme vous l’aimer. Il accompagne très souvent les salades, les pâtes, sauces ou autres plats italiens. Son succès dans la sauce pesto n’est plus à démontrer. Ajoutez-le toujours frais et au dernier moment car il perd de ses saveurs à la cuisson.

1.3. Les différentes variétés

Basilic fin vert

Variété à petites feuilles et port compact, facile à tailler et à cueillir, il se ramifie bien.

Basilic grand vert

Basilic le plus populaire pour ses grandes feuilles au goût soutenu. Goût semblable au « fin vert »

Basilic marseillais

Espèce proche du « grand vert » plus utilisé en Provence pour sa saveur très prononcée.

Basilic pourpre

Goût similaire au Basilic classique mais plus original de par la couleur de ses feuilles. Il est aussi l’un des plus difficiles à cultiver.

Basilic thaï

Populaire en cuisine asiatique, le Basilic thaï dévoile une note plus prononcée d’anis et d’estragon.

2. L’ACHAT ET LA MULTIPLICATION

Il n’y a pas des dizaines de solution d’obtenir un plan de Basilic. La plus simple est bien sûr de l’acheter en godets dans le rayon des plantes aromatiques. Il devra être transplanté dans un pot plus grand, sa reprise aura un bon taux de réussite lorsqu’il est jeune. C’est donc la solution la plus avantageuse qui s’offre à vous car vous pourriez aussi le trouver dans de plus gros contenants, à des prix moins attractifs mais avec un pied déjà plus fort. Ceux-là peuvent être cueillis et consommés aussitôt l’achat s’ils ont été cultivés selon certaines normes. À vous de déterminer ce que vous préférez selon vos attentes. Quoi qu’il en soit, patientez le mois de mai pour l’acquérir.

Le semis est la seconde solution envisageable pour le côté ludique avec les enfants ou bien juste pour la satisfaction de vous dire « Je l’ai fait pousser moi-même » Semez alors 5 à 10 graines dans un petit godet en fin de printemps.

En termes de substrat, léger, il doit être léger ! Riche et bien drainé, faites un mélange composé de 2/3 de terreau de semis (qui est naturellement riche, filtrant et fin) et 1/3 de sable. Complétez le tout d’une fertilisant organique assez riche en azote qui facilitera sa croissance en feuillage. Repiquez dans un plus grand pot lorsque les jeunes plants atteignent 5 à 7 cm.

3. LA PLANTATION

Entre la frilosité et la croissance peu vigoureuse de Basilic, il est inutile de vouloir le planter en pleine terre si ce n’est pas sous serre, vous perdrez votre temps. La façon la plus simple de réussir à le garder durant une saison entière est de le garder soit en intérieure, sur la terrasse collé au mur ou sur un bord de fenêtre. Ne le sortez que si les températures sont clémentes car vous risqueriez alors de le perdre s’il était précédemment dans la maison. Tout choc thermique ou changement d’atmosphère peut lui être fatale, le Basilic est une petite nature.

Le plein soleil est la clé du succès, inutile de lui proposer une ambiance tamisée. Même dans la maison, derrière la vitre, il s’agit de la meilleure des solutions.

Si vous aviez choisi un plant déjà poussé, rempotez-le dans un contenant d’une quinzaine de centimètre de diamètre, une taille idéale pour une bonne culture. Le substrat demeure inchangé par rapport à celui du semis, refaites simplement ce mélange.

4. L’ENTRETIEN

Pour le Basilic, si l’exposition et le substrat lui conviennent, le plus dur à gérer est l’arrosage. En effet, sa fréquence va dépendre de la chaleur, de l’humidité, de la qualité du substrat et de l’ensoleillement. La règle d’or est de ne jamais laisser sécher la motte, cette dernière doit demeurer fraîche. En cas de chaleur, un arrosage quotidien est recommandé. Attention toutefois car frais ne veut pas dire détrempé, il faut éviter les soucoupes qui gardent l’eau en excès et pourraient de ce fait asphyxier les racines et laisser des pourritures s’installer. L’excès comme le manque peuvent être rapidement fatals à votre pied de Basilic.

Le second entretien est la taille. Vous profiterez évidemment de votre pot de Basilic pour en cueillir de temps en temps afin de l’intégrer dans vos recettes. La taille vise non pas à récolter mais à éviter qu’il ne fleurisse. Si c’était le cas, la durée de vie de la plante s’en trouverait réduite car après la floraison suit la montée en graine puis la mort. Pour ralentir au maximum ce phénomène, pincer les extrémités régulièrement : à l’aide de vos ongles sectionnez simplement l’extrémité supérieure des tiges. Le Basilic va donc réagir en se ramifiant et produire ainsi d’autres feuilles fraîches.

5. LA RÉCOLTE

La récolte peut se faire au fur et à mesure en prélevant çà et là quelques feuilles. Allez-y avec parcimonie, ne l’effeuillez jamais complètement car rappelons-le, cette plante est assez fragile. Les feuilles les plus anciennes, proche de la base sont toujours plus fermes et relevées en goût. Les jeunes sont plus fraîches et subtiles. Laissez toujours à la plante le temps de repousser entre deux cueillettes et prélevez des feuilles un peu partout afin qu’elle continue à se ramifier correctement.

En terme de conservation, le Basilic se conserve relativement mal, il est toujours meilleur frais, à vous de profiter au maximum de sa saisonnalité en l’appréciant non pas toute l’année mais au juste moment.

Séché, il perd de son goût et congelé comme le persil ou la ciboulette, sa texture devient molle. A la limite, vous pourriez toujours le garder ciselé ou les feuilles entières dans de l’huile, elles agrémenteront alors les salades en faisant d’une pierre deux coups.