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LE CHARDONNERET ÉLÉGANT

Oiseau mystérieux, le chardonneret est devenu une espèce très protégée suite à sa disparition massive sur notre territoire.


Nom scientifique :
Carduelis carduelis

Nom commun : Chardonneret élégant

Famille : Fringillidés

Genre : Carduelis

Origine : Europe

Taille : 12 cm

Poids : 14 à 18 g

Durée de vie : 12 à 15 ans

Régime alimentaire : granivore

Statut juridique : Non domestique – Ne figure dans aucune Annexe – Mais il est totalement protégé sur notre territoire suite à l’arrêté du 17 avril 1981. (Phénotype sauvage)

1. SES CARACTÉRISTIQUES

Quel est cet oiseau mystérieux ?

Le chardonneret est devenu une espèce très protégée suite à sa disparition massive sur notre territoire. Les causes de cette disparition sont :

– une grande quantité de pesticide utilisé dans nos champs, ce qui fait que cet oiseau ne trouve plus suffisamment de nourriture.

– la capture de ces oiseaux très prisée par les amateurs d’oiseaux.

Il a été estimée à environ 40 millions d’individus en Europe.

Malgré le fait qu’il soit considéré comme migrateur, il est présent à toutes les saisons sur notre territoire. Le chardonneret est un oiseau admiré pour son plumage vif et coloré et son chant très mélodieux. Il possède une tête rouge entourant le bec et se prolongeant jusque derrière les yeux, suivi de blanc puis de noir. Son dos est brun avec le bout des ailes noires et jaunes. Sa poitrine est brune et blanche. Sa queue noire avec quelques tâches blanchâtres. Comparé à ses cousins domestiques, tels que le canari, il possède un bec plus long et plus fin. Le dimorphisme sexuel est très dur à distinguer, le masque noir de la femelle est généralement moins étendu derrière l’œil ou encore la couleur des épaules qui est plus grisâtre chez la femelle et noir chez le mâle.

Le chardonneret vit dans les parcs, les jardins, les sous-bois, les collines et quelques fois en forêt, on peut même le voir en montagne jusqu’à 1 000 mètre d’altitude. En période hivernale, ils se regroupent pour se nourrir ou pour former un couple.

2. SON HABITATION

En captivité, il est conseillé de maintenir un couple dans une volière de 2 m x 2 m x 1 m minimum. Cette habitation devra bien entendu être couverte et bien protégée des courants d’airs. La cohabitation avec d’autres espèces, telles que le canari, le tarin ou encore les mandarins est possible, mais cela n’est pas du tout conseillé pour une belle reproduction.

La volière pourra être arborée avec des thuyas et des buis. De nombreux perchoirs pourront être installés ainsi que des abreuvoirs et baignoires. Placez plusieurs nids à disposition, pour donner le choix aux couples et disposez-les le plus haut possible. Cela rassurera le couple. Ne disposez pas ces nids avant la période de reproduction.

Plusieurs mangeoires devront être disposées dans l’habitat, pour laisser libre choix aux oiseaux. Car même si le chardonneret à ses préférences, il a été prouvé qu’il pouvait consommer 150 graines différentes.

Certes, si votre environnement ne vous permet pas de détenir une volière de cette ampleur, vous pouvez toujours opter pour une volière d’intérieur ou une cage toujours plus longue que haute. Celle-ci devra mesurer au moins 1,20 m de long x 60 cm de haut x 50 cm de large, pour qu’il puisse se dépenser à son aise.

Puis si vous souhaitez voir apparaître, un chardonneret dans votre jardin, apporter lui ce qui se rapproche le plus de son milieu naturel avec une alimentation dont il raffole.

3. SON ALIMENTATION

Comme son nom l’indique, le chardonneret raffole de graines de chardon, qu’il trouve dans nos plaines ou au bord des routes. Mais il ne consomme pas que cela, il apprécie également des graines de tournesol, de niger qui lui apporteront de la matière grasse pour l’hiver, mais aussi du pissenlit, du mouron blanc, de l’onagre….

Des grappes de millets sont disposées à volonté dans son habitation. Des pimckies (vers de farine) décongelés pourront être donnés aux plus jeunes ainsi qu’aux parents au moment de la reproduction.

L’alimentation du chardonneret est composée à 80% de graines, le reste n’est qu’à titre occasionnel. Il apprécie également, les petites araignées, les larves, les pucerons…ou encore des fruits ou des légumes tels que les fraises, le concombre, le melon… De l’eau fraîche devra être installée tous les jours (ceci est très important, et si possible en abreuvoir pour éviter la transmission de maladies). Du sable anisé ou du grit (mélange de coquilles d’huîtres et de fin gravier) permettra une meilleure digestion. Ainsi que l’os de seiche, qui est essentiel pour l’apport de calcium et une bonne qualité des œufs.

4. SA REPRODUCTION

Période de reproduction : mi-avril à juin

Nombre de ponte par an : 2 à 3 par an

Nombre d’œufs par ponte : 4 à 5 œufs

Durée de la couvaison : 12 à 15 jours

Sevrage : 2 mois

Le chardonneret est un nicheur assez tardif, il ne débutera sa reproduction qu’à la mi-avril. Début mars, vous pouvez commencer à installer les nids, protégés ou non par des thuyas, car contrairement à d’autres oiseaux d’Europe, ça ne le dérange pas de nidifier à la lumière. Apportez-leur des outils d’aide à la nidification, tels de la fibre de coco, de la laine, du coton, de la mousse ou encore de la toile d’araignée (matière très utilisée dans leur milieu naturel). L’alimentation joue un rôle important aussi pour déclencher la reproduction, pensez à lui apporter du mouron blanc ou du pissenlit.

Avant cette période, le mâle chante beaucoup et ne se préoccupe que très peu de sa compagne. Quand la reproduction commence à se faire sentir, les oiseaux sont agités, des chants et cris d’appel peuvent se faire entendre, et quand le mâle est prêt à se reproduire le trait noir de la mandibule supérieure disparaît et le bec devient rose. On peut même parfois remarquer que le mâle donne la béquée à la femelle.

C’est essentiellement la femelle qui fabrique le nid, mais le mâle l’aide au transport des matériaux. Le nid du chardonneret est le même que celui que l’on installe pour les canaris.

La ponte arrive souvent tôt le matin et elle est composée de 4 à 5 œufs, avec 1 œuf pondu chaque jour. Ces œufs sont bleu vert avec des taches brunes. La femelle couve seule, c’est le mâle qui viendra la nourrir, et ceci jusqu’à 4 ou 5 jours après la naissance des oisillons. Seule la femelle alimentera les petits, le mâle lui, alimentera sa femelle jusqu’à la sortie du nid des petits au bout de 15 jours.

Le baguage des jeunes se fait vers le 7ème jour avec un diamètre de 2,7 mm. Contrairement à d’autres espèces les jeunes chardonnerets sont très dissipés et sont un peu fainéants, il arrivera souvent qu’ils soient nourris jusqu’à 40 jours. Le mâle nourrit les petits dès que la femelle désire pondre. Les jeunes chardonnerets, ne sont pas autant colorés que leurs parents, leurs belles couleurs apparaîtront une fois la mue juvénile et la mue annuelle passées.

Législation :

Le chardonneret de type sauvage, est un oiseau complètement protégé sur notre territoire. Seules les personnes titulaires d’un certificat de capacité pour l’entretien et l’élevage de cette espèce peuvent en détenir. Il fait partie de la liste rouge des oiseaux protégés en France. Il est interdit de le capturer, d’enlever les nids ou même de le transporter mort. Ce délit engendrera une condamnation, une amende ou encore le retrait du certificat de capacité du détenteur. La DDPP (Direction Départementale de la protection des populations) ou de la DSV (Direction des services vétérinaires) est en charge de toutes ces protections animales. Avant la première détention, il faudra être porteur « d’un certificat de capacité d’animaux non-domestique » puis, il faudra faire « une demande de détention » écrite auprès du département où vous résidez, en expliquant dans cette demande la nature de la détention (élevage ou non), les installations, les apports alimentaires… Enfin tout ce qui pourra prouver vos connaissances sur cet oiseau. Et bien sûr, votre tout premier chardonneret couleur sauvage, devra être bagué, ce qui prouvera sa provenance d’un élevage professionnel reconnu.

Les sujets que l’on appelle « hybrides » ou « mulets » (chardonneret sauvage croisé avec un canari par exemple) sont interdits à la détention, car le phénotype sauvage l’emporte sur l’oiseau dit domestique. Cependant, vous pouvez détenir un chardonneret de type « mutation » (agathe, satiné, brun ou eumo) sans problème.