Plantes pour le jardin

DIX ARBRES ET ARBUSTES À PLANTER EN MILIEU POLLUÉ

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La pollution urbaine devient de plus en plus présente à cause des agrandissements toujours plus important de nos villes. Qu’elle soit dans l’air ou dans le sol, certaines plantes y sont plus sensibles que d’autres. Parmi les arbres et les arbustes les plus résistants, nous avons sélectionnés pour vous 10 espèces attractives qui seront tout à fait à même de pousser même dans ces conditions difficiles.

Bien évidemment, il y aura toujours des exceptions, par exemple, très peu de plantes pourront pousser dans un sol hautement contaminé par un déversement d’hydrocarbures.

1. LES ARBRES

En ville ou dans des zones industrielles polluées, on retrouve trop souvent les mêmes espèces d’arbres qui se sont démocratisés en raison de leur bonne résistance à la pollution omniprésente. Cependant, d’autres offrent les mêmes avantages et permet de varier les mises en scène. Parmi ceux-là, 5 espèces sont particulièrement intéressantes.

1.1. Alnus glutinosa ‘imperialis’

Hauteur x largeur : 8 m X 4 m

Exposition : Toutes les expositions

Sol : Tous les sols même calcaires tant qu’ils restent humides

Photo 2

Photo 3 Source wiki Jean-Pol GRANDMONT

Cet aulne sera plutôt réservé aux zones industrielles ou urbaines à tendance marécageuses. En effet, l’aulne se plaît particulièrement en zone humide où sa croissance est très rapide. Son intérêt principal vient du fait qu’il se couvre d’un feuillage très fin et profondément lacinié. Sa floraison est quant à elle très ressemblante à celle d’un bouleau ou d’un noisetier. Les chatons mâles se différencient des femelles qui pourraient faire penser à de petites ‘pommes de pin’ alors que cet arbre n’est en aucun cas un conifère.

1.2. Elaeagnus comutata ‘zeppin’

Hauteur x largeur : 5 m X 3 m

Exposition : Ensoleillée

Sol : Tous les sols même ceux des bords de mer

Photo 4 Source Minier

Aussi petit soit-il, cet arbre, Elaeagnus, n’est encore que peu connu contrairement aux hybrides utilisés en haies persistantes. Celui-ci dispose d’un feuillage caduque largement argenté, ce qui est assez rare pour une plante de cette taille pouvant prospérer dans toutes les régions de France. Sa floraison de fin de printemps, début d’été, est finement parfumée. Plantez-le en isolé surtout si vous disposé d’un petit jardin.

Peu commun, il apportera aussi une touche d’originalité même en zone urbanisée.

1.3. Gleditsia triacanthos ‘sunburst’

Hauteur x largeur : 10 m x 8 m

Exposition : Toutes même s’il deviendra vert pâle à l’ombre

Sol : sans exigences

Photo 5

Avec son feuillage doré très lumineux, le gleditsia ou févier est de plus en plus présent en ville. Ses feuilles largement pennées apportent ainsi une touche de finesse pour un arbre d’une belle ampleur à l’âge adulte. Ses couleurs vives seront d’autant plus prononcées avec le soleil. Tout comme l’aulne sa floraison prend l’aspect de chatons jaune pâle. Malheureusement, il ne fructifie pas contrairement à l’espèce type. En revanche, les épines couvrant le tronc de l’espèce type sont absentes sur le doré. Sa résistance à la pollution est très bonne malgré son aspect fragile.

1.4. Liriodendron tulipifera

Hauteur x largeur : Jusqu’à 20 m (pour de vieux sujets) X 10 m

Exposition : Évitez l’ombre dense

Sol : Tous les sols du moment qu’ils sont frais

Photo 6 Source wiki Père Igor

Plus connu sous le nom de Tulipier, cette appellation vient de ses fleurs semblables à celles des Tulipes. Jaunes et orangées, elles ne sont malheureusement que peu abondantes et inexistantes lorsque le sujet est jeune. Sa croissance est plutôt rapide, sa silhouette est compacte et conique, et son feuillage est d’une belle forme tronquée peu habituelle. En automne, elles prennent de belle teinte jaune orangé.

lirio-fleur

À savoir : Vous pourrez aussi le trouver avec un feuillage marginé de jaune ou avec une forme fastigiée pour des espaces plus réduits.

1.5. Paulownia tomentosa

Hauteur x largeur : 10 m X 10 m

Exposition : Ensoleillée

Sol : Tous les sols même un peu humides

Photo 8 Source wiki Jean-Pol GRANDMONT

Parfois appelé arbre impérial, le paulownia offre l’avantage de pousser très vite tout en procurant un bel ombrage. Celui-ci se fait naturellement en raison de ses très grandes feuilles arrondies, vert clair et caduques. Vers le mois de mai, avant que l’arbre ne soit complètement en feuilles, il se recouvre de somptueuses trompettes mauves groupées en panicules érigées. Des fructifications ovales suivront ensuite sans pour autant avoir un grand intérêt. Plantez-le en isolé ou en alignement en ville si l’espace est suffisamment large pour l’accueillir.

Photo 9 Source wiki Rotatebot

2. LES ARBUSTES

D’une taille plus modeste que les arbres, les arbustes peuvent se planter en isolé, en haies et parfois en pots. Tous disposent d’avantages propres à chacun et pourront égayer votre jardin même si ce dernier est à première vue, peu propice à leur développement.

2.1. Berberis thunbergii ‘golden torch’

Hauteur x largeur : 1.20 m X 60 cm

Exposition : Ensoleillée à mi-ombragée

Sol : Tous les sols du moment qu’ils sont drainés

Photo 10

Plus intéressant que l’espèce type, ce cultivar arbore un feuillage doré à vert tendre en fonction de l’exposition. Aussi plus compact, sa forme est quelque peu érigée voire fastigiée pour les plus jeunes sujets. La floraison et la fructification sont insignifiantes mais son feuillage prend de belle teinte jaune orangé à l’automne s’il est suffisamment exposé au soleil. Vous pourrez le mettre aussi bien en pots qu’en pleine terre.

2.2. Cornus alba ‘sibirica’

Hauteur x largeur : 2.5 m x 2 m

Exposition : Toutes les expositions

Sol : Tous les sols même momentanément submergés

Photo 11

Les proportions de ce cornouiller sont relativement importantes s’il n’est pas taillé. Cependant, il est possible de le tailler fortement de façon à le recéper à partir de la base. L’intérêt est de reformer régulièrement du bois nouveau puisque la couleur hivernale rouge écarlate est beaucoup plus vive sur les nouvelles pousses que sur du bois plus ancien. Le feuillage de ce cultivar est vert, mais vous pourrez choisir d’autres cultivars à feuillage doré, vert et blanc ou bien vert et doré. Le bois varie aussi d’une espèce à l’autre, il existe ainsi des cornouillers à bois orange, rouge, jaune et même noir. Tous ont une très bonne résistance à la pollution.

2.3. Rhus typhina ‘tiger eyes’

Hauteur x largeur : 2 m X 2 m pour de vieux sujets

Exposition : Feuillage plus coloré s’il est planté en situation ensoleillée

Sol : Tous les sols tant qu’ils ne sont pas trop humides

Photo 12

De nos jours, on ne vante plus la robustesse des sumac de Virginie. L’espèce type pourrait même sembler envahissante tant elle drageonne et occupe l’espace. Ce cultivar est robuste, mais pas envahissant et aussi plus coloré. Ses feuilles, fortement laciniées changent de couleur au fur et à mesure de l’année. D’abord vert tendre au printemps puis orange en début d’automne et enfin rouge écarlate avant de tomber, une véritable explosion de couleur en automne ! Il pourra, comme d’autres arbustes de cette liste, se planter en grand pot comme en pleine terre.

2.4. Symphoricarpos X chenaultii ‘hancock’

Hauteur x largeur : 70 cm X 2 m

Exposition : Plutôt ombragées à mi-ombragée, il peut également supporter le soleil

Sol : Tous les sols

Photo 13

Excellent couvre-sol, cette variété de symphorine peut ainsi coloniser des talus pollués où avec un sol de mauvaise qualité en compagnie de lonicera pileata et de cotoneaster damnerii. Son feuillage est caduque mais sa floraison blanche et insignifiante en juin est succédée par une abondance de baies rondes, rouge clair qui peuvent persister une partie de l’hiver si elles ne sont pas consommés avant par les oiseaux. Elle peut aussi être taillée dans le but de former de petites haies basses.

2.5. Viburnum davidii

Hauteur x largeur : 70 cm X 1 m

Exposition : Toutes les expositions

Sol : Tous les sols sauf secs et calcaires

virbum

Cet arbuste au port étalé peut parfois s’utiliser en couvre-sol si vous plantez plusieurs sujets côte à côte. Ses dimensions lui permettent aussi de prospérer en grands pots ou jardinières, en jardin très urbanisé. Persistant, il garde son feuillage en hiver, ce qui permet de créer des volumes ainsi que de belles couleurs puisque ses feuilles peuvent se pourprer avec le froid. Sa floraison blanche s’épanouie en mai et est suivie par des baies bleues, elles-mêmes portées par des tiges rouges.

ATTENTION : Les Viburnum davidii sont des plantes dioïques, c’est-à-dire qu’il existe des sujets mâles et des sujets femelles, c’est pourquoi seules les femelles porteront des baies et uniquement en présence de pieds mâles à proximité.