PLANTES

LES DIX PLUS BEAUX ARBRES ET ARBUSTES FLEURIS DU MOIS DE FEVRIER

Nous sommes au cœur de l’hiver, les gelées peuvent être quasi quotidiennes et pourtant il y a des résistants qui n’ont pas peur de braver le froid pour déployer leur floraison. Elles sont certes plus discrètes que des floraisons estivales mais la quasi absence de couleurs en cette saison met aussitôt la moindre floraison en avant.

1. CAMELLIA ‘SPRING FESTIVAL’

Hauteur x Largeur : 2 m x 1 m

Exposition : Mi-ombragée à ombragée

Sol : Acide, terre de Bruyère, légère et drainante

Le Camélia est évidemment l’arbuste phare lorsque l’on parle de floraisons hivernales. Il existe des centaines de variétés et d’hybridations de toutes formes et de toutes couleurs. ‘Spring festival’ est l’un des plus précoces puisqu’il débute sa floraison dès le début février. Sa forme est compacte, érigée et sa croissance modérée. Il est idéal en petit jardin en raison de ses proportions modestes. Ses fleurs sont semi doubles, d’un rose tantôt soutenu, tantôt plus pâle. Elles se disposent sur la totalité de l’arbuste, ce qui rend le spectacle d’autant plus intéressant que sa silhouette est dense. Il est peu sensible aux tâches rouilleuses sur ses pétales. Ses feuilles sont vert intense, brillantes et de taille moyenne pour un Camélia.

2. CHIMONANTHUS PRAECOX

Hauteur x Largeur : 4 m x 3 m

Exposition : Bien ensoleillée

Sol : Tous types de sols drainés, riches et frais

Le Chimonanthe précoce est un arbuste méconnu. Il est et pour autant original à souhait. En saison, il passe inaperçu avec son port érigé, plutôt classique, ses feuilles vertes, allongées et de forme elle aussi classique. C’est à partir de janvier qu’il dévoile son principal atout : sa floraison. Ce sont de petites fleurs étoilées, en cloche, orientées vers le bas, qui éclosent, çà et là sur l’ensemble des branches. Leur couleur est jaune crème au cœur rouge. Il est vrai que de par leur petite taille et leur couleur qui se rapproche des branches, il faut s’en approcher pour pouvoir les admirer. Mais vous ne regretterez pas d’aller les observer de plus près tant elles dégagent un délicieux parfum ! Suivent, durant l’été, des fructifications pour le moins étonnantes, ressemblant à de petites Poires ovales, non comestibles mais garnies de graines similaires à des Haricots.

3. CORNUS OFFICINALIS

Hauteur x Largeur : 5 m x 5 m

Exposition : Lumineuse et dégagée

Sol : Tous types de sols

Le Cornouiller officinal est un grand arbuste couramment utilisé dans les haies bocagères pour sa rusticité et les nombreux atouts dontil dispose environnementalement parlant. Tout d’abord, il est apprécié pour sa facilité de culture puisqu’il ne nécessite aucun soin particulier. Ensuite, pour sa floraison précoce, en petits bouquets de fleurs jaune intense, légèrement parfumées, qui recouvrent la quasi intégralité des branches. Ces fleurs se transforment ensuite en petites baies rouges, comestibles et surtout très appréciées des oiseaux… une source de nourriture abondante pour la faune de nos campagnes. Enfin, pour son feuillage qui n’a rien d’exceptionnel durant l’été prend des couleurs automnales resplendissantes, dans des nuances pourprées.

4. EDGEWOTHIA CHRYSANTHA

Hauteur x Largeur : 1,50 m x 1,50 m

Exposition : Lumineuse mais avec une ombre légère en été

Sol : De préférence acide, léger, drainant

Parfois appelé Buisson à papier puisqu’on utilise son bois au Japon pour concevoir du papier haut de gamme, il n’est que peu connu en France. Il est rare de l’apercevoir dans les jardins autres que les jardins botaniques. Pourtant, c’est un petit buisson qui est des plus originaux ! Il pousse en ayant la particularité de se ramifier en trois branches à chaque extrémité, année après année. Cette façon de pousser fait qu’il devient rapidement dense et avec une jolie forme de champignon. Les fleurs se forment elles-aussi aux extrémités des branches en petit pompons retombants, duveteux et qui s’ouvrent de l’extérieur vers le centre. Cette floraison dure environ un mois et est parfumée à souhait. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à le planter dans un endroit passager pour profiter à la fois de ses effluves mais aussi de son originalité. Attention toutefois à sa rusticité, il commence à souffrir en dessous de -7 °C.

5. LONICERA FRAGRANTISSIMA

Hauteur x Largeur : 2 m x 3 m

Exposition : Ensoleillée bien qu’il préfère ne pas être planté seul pour profiter d’une ombre estivale provenant d’autres arbustes

Sol : Sans exigences particulières

Voici le Chèvrefeuille arbustif qui est bel et bien un arbuste et non une plante grimpante contrairement au plus connus du genre. Il en garde toutefois quelques caractéristiques en poussant un peu dans tous les sens de façon désordonnée. Ceci n’enlève rien à son charme mais vous devrez simplement le planter en haie fleurie non taillée, ne cherchez pas à lui donner une forme prédéfinie. Sa floraison d’un blanc pur et d’un parfum délicat, embaume le jardin lorsqu’elle se produit. Les abeilles sont friandes de son nectar car cet arbuste est particulièrement mellifère. Son feuillage est lui aussi précoce, au moindre rayon de soleil des la moitié de l’hiver et il reprend des couleurs printanières. Des baies rouges se forment après la floraison, elles sont quant à elles appréciées des oiseaux. Au même titre que le Cornouiller officinal, c’est un arbuste qui devrait avoir une place plus importante dans nos paysages normands.

6. LOROPETALUM CHINENSE ‘BLACK PEARL’

Hauteur x Largeur : 1 m x 1 m

Exposition : Bien ensoleillée au nord de la Loire, mi ombragée au sud

Sol : Classique, riche, à tendance plutôt acide à neutre

Là encore un arbuste avec une originalité sans pareil. Pour les plus connaisseurs, il se rapproche des Hamammelis avec desquels il partage la famille. Il s’agit d’un petit arbuste persistant au feuillage arrondi, pourpre vraiment soutenu, chose très rare en jardin. Il est compact, dense et buissonnant. Sa floraison fait sa singularité puisque ce sont des fleurs semblables à de petites araignées dont la finesse pourrait laisser penser à une certaine fragilité, mais il n’en est rien. De couleur rose presque rouge, elles persistent au cœur du feuillage durant de nombreuses semaines. Une seconde floraison apparaît même chaque année durant l’été en guise de remontée. La seule ombre au tableau pour le Loropetalum est son côté frileux. Il souffre en dessous de 5 °C, plantez-le alors en bac ou bien collé à un mur ensoleillé qui saura le réchauffer plus facilement et surtout le protéger des vents froids.

7. PRUNUS TRILOBA ‘MULTIPLEX’

Hauteur x Largeur : 1,50 m x 1,20 m

Exposition : Très ensoleillée et abritée des vents froids

Sol : Ordinaire, sans excès d’eau l’hiver

Cette espèce de Prunus est une espèce d’Amandier qui ne produit pas ou très peu de fruits, non comestibles de toute façon. On le remarque surtout à sa floraison hâtive et particulièrement généreuse. Ce sont des fleurs de 2 à 3 cm qui apparaissent sur les branches âgées d’un an et plus mais surtout en grande quantité au point que l’on ne voit quasiment plus les branches. Ces petits pompons doubles et rose tendre pointent le bout de leur nez dès les premiers rayons plus doux du soleil. Elles sont toutefois sensibles aux gelées tardives donc plantez-le dans un endroit abrité des vents de nord et d’est pour diminuer les risques d’endommager cette si belle apparition hivernale. Pour ce qui est de sa forme, l’Amandier trilobé est compact et donc adapté aux petits jardins. Il n’est pas compliqué puisqu’il résiste presque à toutes les conditions.

8. SALIX CAPREA ‘KILMARNOCK’

Hauteur x Largeur : 2 m x 1 m

Exposition : Toutes les expositions

Sol : Très riche, humide et qui ne se dessèche pas l’été

Beaucoup plus populaire et commun que les précédents de cette liste, il s’agit simplement d’une espèce de Saule, le Saule marsault pleureur. Bien que plus commun, il n’a rien à leur envier tellement sont port est original. Il pousse de manière retombante avec des branches qui se ramifient à la verticale pour former une véritable cascade très compacte, même impénétrable. Ses dimensions limitées lui donnent une place dans tous les types de jardins. Sa floraison qui vient avant le débourrement des feuilles accentue un peu plus cet effet de cascade. Les chatons (bourgeons floraux) de quelques centimètres se forment durant l’hiver puis les fleurs en émergent quand le moment est venu. Ces fleurs jaune d’or font la joie des premiers insectes pollinisateurs. La floraison en elle-même ne dure que quelques semaines mais son côté spectaculaire fait oublier cette rapidité. Au cours de la saison, il se recouvre de feuilles vertes, allongées et arrondies, des plus classiques.

Un inconvénient viendrait de sa rapidité de croissance qui lui confère une faible durée de vie d’une dizaine d’année tout au plus.

9. SARCOCOCCA HOOKERIANA ‘PURPLE STEM’

Hauteur x Largeur : 1 m x 1 m

Exposition : Mi-ombragée à ombragée, il redoute le soleil intense en été

Sol : Dominance acide, léger, même caillouteux mais sans calcaire

Les Sarcococca sont une fois encore des arbustes parfumés à floraison hivernale. Cette espèce se démarque des autres à son port plus compact et trapu. C’est un arbuste persistant qui ne forme pas de grosses branches. Il croît en buisson très ramifié de la base, drageonnant, ce qui lui permet de s’élargir malgré une petite taille. De loin, il pourrait passer inaperçus mais il est intéressant pour la masse graphique qu’il forme hiver comme été sans nécessiter le moindre soin. Les fleurs se forment à l’aisselle des feuilles en petites grappes gracieuses. Blanches à la base pourprée, elles dégagent donc un parfum doux et sucré durant de nombreuses semaines. Le Sarcococca résiste très bien à la concurrence racinaire même en sol sec, il peut donc prendre une place de choix là où peu d’arbustes arrivent à tirer leur épingle du jeu.

10. STACHYURUS PRAECOX

Hauteur x Largeur : 2 m x 3 m

Exposition : Ensoleillée

Sol : Légèrement acide, frais, riche et drainant

Un dernier arbuste pour cette liste, là encore original et méconnu. Il est remarqué pour sa floraison mais pas seulement ! En effet, son port en cône inversé lui donne un côté graphique sans pareil. Les branches secondaires se forment chaque année au cœur des branches principales en rameaux presque noirs, droits et qui se ramifient l’année suivante. Les grappes de fleurs se forment lorsque ces rameaux son bien ramifiés. On les voit apparaître dès l’automne puis elles semblent se figer jusqu’à attendre le moment opportun pour s’ouvrir. Elles débutent alors leur éclosion en toute fin de mois, qui se prolonge jusqu’en avril. De couleur jaune crème, elles sont minuscules mais tellement nombreuses qu’elles forment une véritable cascade fleurie sur la ramure, comme si on en avait décoré les branche. Son feuillage est ensuite vert, aux extrémités pointues, banal mais pour autant intéressant puisqu’il ne masque en rien le port gracieux.