Le Ficus ginseng est une espèce de Ficus à part entière qui tire son originalité de sa forme si particulière. Il est la plupart du temps bonzaïfié, et c’est ce qui lui donne l’allure faisant sa popularité. Décoratif à souhait, il est symbole des ambiances zen dans la maison et saura s’intégrer avec brio dans bon nombre d’intérieurs.
1. DESCRIPTION DU FICUS GINSENG
Le Ficus ginseng, bien que portant ce nom, n’a aucune vertu médicinale, c’est une plante d’intérieur purement décorative. Elle appartient à la famille des Moracées, qui regroupe les célèbres Figuiers à fruits et autres Caoutchoucs, espèce de Ficus utilisée dans l’élaboration de ce matériau lorsqu’il est naturel.
1.1. Origines
Le Ficus ginseng est une plante nous venant tout droit de régions d’Asie du Sud-Est comme la Chine, la Malaisie ou Taïwan. On ne la trouve pas à l’état naturel sous la forme qu’on lui connaît, il s’agit en fait d’un travail bien spécifique lui permettant cet aspect de bonsaï. L’espèce originelle est le Ficus microcarpa, qui fut décrit pour la première fois en 1782 et importée en Europe durant le 19ᵉ siècle sous sa forme naturelle. Cette époque était une époque où bon nombre de plantes asiatiques ont été importées d’Asie pour enrichir les collections venues d’ailleurs.
La forme ginseng que l’on connaît actuellement rejoignit nos latitudes et fut populaire après les années 1980, ce qui est un engouement récent.

1.2. Caractéristiques d’un Ficus Ginseng
Comme décrit précédemment, le Ficus ginseng est issu d’un travail pointilleux et technique de sélection. En raison de la capacité de cette espèce à former un système racinaire volumineux avec le temps, ils furent plantés, contrôlés et formés au fil des années pour encourager cette caractéristique. Selon les tailles de racines, les pieds-mères peuvent être travaillés en pleine terre sur 10 à 15 ans. C’est lorsqu’ils sont jugés intéressants qu’ils sont alors prélevés, nettoyés et taillés pour mettre en valeur la racine. Vous l’aurez donc compris, l’excroissance que montre le Ficus ginseng n’est donc pas son tronc, mais bel et bien la partie haute de sa racine.
Une fois la souche préparée et le tronc coupé, soit on laisse une nouvelle tige se reformer, soit on vient y greffer une jeune tige de Ficus microcarpa. La partie aérienne redeviendra donc feuillue par la suite, et c’est avec ce travail en deux étapes que l’on obtient un Ficus ginseng à forme bonzaïfiée. Il ne s’agit pas pour autant d’un bonsaï, mais de la sélection d’une de ses caractéristiques d’origine que l’on met en avant d’une façon unique.
Les formes de Ficus ginseng sont multiples, et il en existe pour tous les goûts : des plus petits aux plus gros, des racines uniques aux ramifiées. On les travaille souvent adossés à une pierre dans le pot afin de reproduire l’effet naturel du vieux Ficus dans les forêts asiatiques, dont les racines peuvent recouvrir de vieux monuments ou de grosses pierres.
Concernant ses feuilles, elles sont assez simples, vertes, ovales et persistantes. Il ne fleurira jamais en culture intérieure, c’est uniquement une plante verte à forme unique en son genre, source décorative à elle seule.
2. LA CULTURE DU FICUS GINSENG
2.1. Le choix du pot et du substrat
Le Ficus ginseng a une préférence pour les pots larges mais peu profonds, percés d’un trou pour assurer un drainage performant. Ces formes de pots, typiques des pots à bonsaï, sont le plus souvent en terre cuite émaillée, mais vous pourrez tout de même opter pour d’autres matériaux si vous le souhaitez. Des coupes en plastique ou bien des récipients de récupération avec une forme rectangulaire et un matériau opaque sont également envisageables.
Vous pourrez faire preuve de créativité à partir du moment où vous respectez la forme demandée.
En ce qui concerne le substrat, ne prenez pas un simple terreau pour plantes d’intérieur, offrez-lui plutôt un mélange composé de ce terreau, mais additionné de sable et de pouzzolane, qui renforceront le côté drainant qu’il apprécie tant. Le but est d’obtenir un mélange qui peut être frais, mais qui ne retiendra pas l’eau sur des jours entiers. Les terreaux compacts sont eux aussi à proscrire.
2.2. Le bon emplacement pour un Ficus Ginseng
Bien que cette plante ne soit pas très exigeante en termes de culture, quelques règles sont à connaître si vous souhaitez la voir se développer de manière optimale.
Elle apprécie les ambiances lumineuses mais sans soleil direct, qui risquerait de lui brûler les feuilles. Toutes les pièces de la maison offrant une lumière vive peuvent donc accueillir un Ficus ginseng.
En termes d’hygrométrie, un air trop sec peut ne pas lui convenir, évitez donc la proximité de sources de chaleur asséchant l’air comme les radiateurs ou autres poêles. Les courants d’air auront aussi un effet néfaste.
Pour ce qui est de la température, une variation entre les 18 °C et les 25 °C est optimale. Il faut éviter de descendre sous les 12 °C car, en raison de ses origines, ce n’est pas une plante qui demande des températures plus fraîches en hiver. La stabilité d’une pièce chauffée en hiver lui conviendra parfaitement.
3. L’ENTRETIEN DU FICUS GINSENG
3.1. L’arrosage

Comme le substrat idéal vous aura sûrement mis la puce à l’oreille, le Ficus ginseng redoute les excès d’eau. C’est pour cette raison qu’un arrosage modéré est recommandé. Vous devrez laisser sécher la surface entre deux arrosages. Grâce à cela, vous saurez quand apporter de l’eau. Il n’y a pas vraiment de fréquence type, car elle dépendra du substrat, du pot, de l’emplacement et de la température.
Réduisez les apports en hiver, car ses besoins réduisent aussi hors période de croissance. En général, il faut retenir qu’un excès est pire qu’un manque. Mieux vaut donc louper un apport que de le noyer. Dans le cas d’un excès, il serait très dur de le remettre en forme par la suite.
Pour favoriser une bonne hygrométrie, vous pouvez aussi lui brumiser les feuilles à l’eau de pluie à température ambiante. Surtout en hiver lorsque le chauffage a tendance globalement à assécher l’air. Une brumisation par semaine lui sera profitable.
3.2. La fertilisation
L’apport d’engrais est très important pour une croissance optimale de votre Ficus ginseng. Ces apports sont à renouveler une à deux fois par mois durant toute la période de croissance, soit de mars à septembre.
Il faut stopper tout apport en dehors de cette plage. Ne vous compliquez pas la tâche dans le choix de l’engrais : un liquide spécial plantes vertes sera parfait !
3.3. La taille d’un Ficus Ginseg
Plusieurs tailles sont possibles sur un Ficus ginseng :
- La taille de formation
Elle s’effectue au fur et à mesure de la croissance pour former votre plante selon la forme souhaitée. La taille de formation sert bien souvent à aérer la plante tout en sélectionnant les branches les plus saines et vigoureuses. Supprimez celles qui se croisent pour garder une forme à la fois esthétique et naturelle. Cette taille se fait au fur et à mesure de la croissance, surtout durant la période printanière. - La taille de nettoyage
Elle se rapproche un peu de la taille de formation, mais vise plutôt à éliminer toutes les parties nécrosées, mortes ou abîmées. On peut réaliser la taille de nettoyage à tout moment de l’année. - La taille de ramification
La taille de ramification vient en complément de celle de formation. Elle vise à concentrer le feuillage et à ramifier les nouvelles branches dans le but de garder un Ficus bien dense et homogène. Pour cela, coupez chaque nouvelle branche à 3 feuilles de la base ; on appelle cela un pincement.
3.4. Les problèmes les plus courants

Bien que le Ficus ginseng soit une plante facile d’entretien et très résistante dans nos intérieurs, quelques soucis peuvent voir le jour, souvent dus à un critère n’ayant pas été respecté. Voici les problèmes les plus courants :
- Mon Ficus perd ses feuilles :
Nous sommes là dans le cas où plusieurs critères peuvent en être la cause. Il peut s’agir d’un manque de lumière ou d’un endroit trop au courant d’air, lui occasionnant ce stress. L’excès d’arrosage peut lui aussi en être la cause. Vous le remarquerez facilement si les feuilles jaunissent dans leur globalité.
Régulez les arrosages en respectant bien la consigne de laisser sécher entre deux arrosages. Ou bien trouvez-lui un emplacement plus tranquille et plus lumineux.
- Ses feuilles sont recouvertes de petites bêtes blanches ou d’une sorte de coton blanc :
Dans ces deux cas, il s’agit de cochenilles ou de pucerons. Ces insectes, qui se nourrissent de la sève des plantes qu’ils convoitent, sont monnaie courante sur le Ficus ginseng. Plusieurs façons de les éliminer existent en fonction de l’infestation. Un coton-tige imbibé d’huile de colza pourra les déloger et les éliminer. Un traitement plus général avec une solution de savon noir convient en cas d’attaque plus importante. Ou enfin, un traitement à base de pyrèthre pour une infestation beaucoup plus grande.
- Une mauvaise odeur se dégage du pot et de petits moucherons s’y trouvent :
Vous êtes là encore dans le cas d’un excès d’eau et d’un substrat asphyxié. Le simple fait de ne plus arroser pour que le substrat sèche n’est pas suffisant. Prévoyez le plus rapidement possible un rempotage dans un nouveau substrat. Un nettoyage complet des racines pour éliminer celles nécrosées est aussi recommandé. C’est en quelque sorte une solution de dernier recours avant la mort de la plante.
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