Plantes pour le jardin

L’ARBRE DE FER

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Arbre de taille moyenne, l’Arbre de Fer est pour le moins original, tant par son nom que par ses qualités esthétiques. On le surnomme ainsi en raison de la dureté de son bois, mais vous le trouverez plus souvent sous son nom scientifique : Parrotia persica. Ici, vous découvrirez donc un arbre méconnu et pourtant admirable en toutes saisons.

1. DESCRIPTION

Le genre des Parrotias ne compte que deux espèces d’arbres mais seul le Parrotia persica est présent en magasin, en raison de la rareté de la seconde espèce, Parrotia subaequalis, qui est peu produite. Cet arbre est originaire d’Iran et du Caucase, c’est pour cette raison qu’il prospère aisément dans notre climat français. Il appartient aussi à la famille des Hamamélidacées, tout comme les somptueux Hamamélis à la floraison hivernale.

Du point de vue morphologique, l’Arbre de Fer a des caractéristiques propres à son genre, qui sont les suivantes :

– Un feuillage assez proche de celui du noisetier avec une forme ovale et bien nervurée. C’est en automne qu’il révèle toute sa splendeur, en dévoilant des teintes rouge écarlate et jaune intense.

– Une floraison hivernale assez particulière, avec des fleurs relativement petites et dépourvues de pétales. Rouge écarlate, chaque fleur n’est composée que d’étamines et de bractées vertes, ce qui leur permet de bien résister aux gelées et à l’humidité.

– Un port plutôt buissonnant et très branchu, qui permet à l’arbre de dégager une multitude de troncs, s’il n’est pas taillé dès son plus jeune âge pour écarter un tronc unique. Il ne prospère pas au-delà de 8 m et a tendance à s’élargir avec l’âge, jusqu’à 10 m. Chez les vieux sujets, les branches les plus longues peuvent même se rapprocher du sol.

Le Parrotia persica ‘Vanessa’ se démarque de l’espèce type par un port plus compact et érigé, voire même fastigié, pour des sujets assez jeunes. C’est pour cette raison qu’il ne dépassera que très rarement les 5 m de large.

2. LA PLANTATION

2.1. Dans quelles conditions ?

Le Parrotia est un arbre qui peut s’acclimater à beaucoup de situations. Pour profiter au mieux de sa floraison et de ses couleurs automnales, faites-en sorte de respecter l’exposition et le sol suivant :

                  – Une exposition la plus ensoleillée possible. Si le temps d’ensoleillement est déficitaire, sa floraison en sera réduite, tout comme sa croissance moins rapide et compacte. Ne le plantez pas en plein courant d’air froid, cela pourrait nuire à sa floraison, surtout en cas d’hiver particulièrement froid.

                  – Un sol qui peut être aussi bien acide que calcaire, avec tout de même une grande préférence pour l’acidité. Ce pH permet d’accentuer ses colorations automnales avec des teintes beaucoup plus intenses. En terme d’humidité, un bon drainage est aussi recommandé, car dans son milieu naturel, il ne prospère pas en sols lourds et asphyxiant.

2.2. À quel moment ?

En ce qui concerne l’époque pour le mettre en terre, vous pourriez vous mettre au travail en automne ou durant le printemps. Évitez toutefois l’hiver, car les températures sont souvent négatives, le sol est gelé ou très refroidi et surtout bien souvent gorgé d’eau avec l’abondance des pluies et la difficulté de ressuyage en cette saison.

2.3. De quelle manière ?

Lorsque le moment est venu, munissez-vous d’un système de tuteurage, d’un louchet, de terre de bruyère, d’une brouette de gravillons pour le drainage et bien sûr du Parrotia. Creusez un trou d’au moins trois fois le volume de la motte, puis enrichissez votre terre d’au moins un tiers de terre de bruyère. Au besoin, videz au fond du trou votre brouette de gravillons si votre sol n’est naturellement pas drainé. Rebouchez avec un peu de mélange de substrat, placez votre tuteur puis votre arbre et enfin rebouchez le tout. Pour terminer, arrosez abondamment pour tasser le substrat autour de la motte et ainsi hydrater les racines.

A savoir : Lors de la plantation, n’oubliez pas de démêler le système racinaire autour de la motte, de façon à ce que les racines s’échappent de cet enroulement.

3. L’ENTRETIEN

Pour entretenir un Parrotia, rien de plus simple. C’est seulement durant les premières années de sa vie que vous serez amené à vous en occuper un peu.

Le premier entretien qui suit sa plantation est l’arrosage. Il doit être fait régulièrement durant les premiers mois qui suivent la plantation surtout si celle-ci est printanière. La fraîcheur constante que procure un arrosage suivi, favorise un enracinement de qualité en vue de son premier été dans votre jardin.

Ensuite, une fertilisation printanière enrichit votre sol, tout en permettant de lui assurer un développement correct et sain. Pour cela, faites un apport de compost associé à de la terre de bruyère, que vous épandez à son pied en guise de paillage. Ce paillis de fertilisant ne vous empêche pas pour autant de le surmonter d’une couche de paillis de chanvre ou de bois raméal Fragmenté.

Enfin, la taille leur est bénéfique au moins durant les 5 premières années, de façon à sélectionner dès le départ les branches les plus belles et les mieux organisées sur l’ensemble. Comme la végétation des Parrotias est assez forte et dense, une sélection des branches les plus vigoureuses permettra de le rendre bien plus esthétique lorsque ses dimensions seront plus conséquentes. De même, cela va de soi que vous devrez aussi éliminer le bois mort. Pour tout type de taille, procédez lorsque la floraison est terminée avant le retour en végétation.

3.1.Les maladies et ravageurs

Un autre grand point fort de l’Arbre de Fer est d’être particulièrement résistant, aux maladies comme aux ravageurs qui pourraient s’attaquer couramment aux plantes de nos jardins. C’est ce qui fait de lui un arbre intéressant en tous points, et même si vous êtes novice en jardinage.

4. LA MISE EN SCÈNE

Le Parrotia peut s’installer dans beaucoup de jardins, mis à part dans les petits jardins de ville, car ses dimensions ne seraient pas appropriées à la grandeur de l’espace. Si votre jardin le permet, vous pourrez ainsi le planter autant en isolé qu’en massifs.

En isolé, veillez à ce que la taille ne soit pas oubliée, car l’arbre sera vu sous toutes ses coutures, et son architecture sera bien visible. Plantez-le donc seul, au milieu d’un gazon si votre espace vous le permet.

En massifs, il pourra se retrouver en second plan. Comme il s’agit d’un arbre pas très grand, comparativement à d’autres, il peut s’associer à des grands arbres en troisième plan. Cette solution n’est valable que pour de très grands jardins, ou les clos-masures par exemple. Pour de plus petits jardins, utilisez-le en point focal en compagnie de plantes plus petites.

Au niveau des associations, son affection pour l’acidité est un très bon état pour le planter en compagnie de plantes dites de terre de bruyère. Ce pourrait être des Pieris, Azalées, Rhododendrons, Kalmia, Enkianthus ou Hydrangea. L’avantage de ces associations est qu’elles permettent de mettre en commun des plantes persistantes et caduques pour de jolies scènes, hiver comme été.

Pour encore plus de couleurs, plantez également des plantes vivaces qui formeront la dernière strate de végétation la plus au sol. Renouées, Bruyères, Heuchères, Phlox, Astilbe, Asperules, etc…