PLANTES, Plantes pour le jardin

LES POLLINISATEURS AU JARDIN

Les pollinisateurs sont des acteurs essentiels dans tous nos éco-systèmes. Vous pouvez favoriser leur présence dans vos espaces verts ! Voici quelques conseils pour y arriver.

1. QUI SONT-ILS ?

Ce sont des animaux qui à l’occasion de leurs déplacements transportent les grains de pollen des organes mâles d’une fleur vers les organes femelles de cette même fleur ou d’une autre compatible, permettant sa fécondation et la formation des fruits et des graines.

L’abeille et le papillon sont des pollinisateurs emblématiques, mais des milliers d’espèces jouent aussi ce rôle parmi lesquelles insectes, oiseaux et même mammifères, à l’instar de la chauve-souris !

2. POURQUOI SONT-ILS IMPORTANTS ?

En France, environ 70 % des 6 000 plantes recensées sont pollinisées par des insectes et certaines en dépendent totalement. 35% de l’alimentation humaine mondiale est tributaire des pollinisateurs. Si leur déclin se poursuit, de nombreux fruits et légumes, cacao, tomate, cerise ou encore café, disparaîtront. Les pollinisateurs sont donc Indispensables à nos écosystèmes.

Immobiles et silencieuses, les fleurs usent d’ingéniosité pour attirer les pollinisateurs :

Le parfum est une arme de séduction redoutable, les insectes ayant l’odorat très développé. Certaines fleurs parfumées restent épanouies la nuit comme le jour, permettant aux insectes de les repérer : c’est le cas du jasmin ou du chèvrefeuille.

La couleur des fleurs est un atout pour se démarquer. Une majorité d’insectes ne percevant que trois couleurs – le jaune, le violet/bleu, l’ultraviolet – de nombreuses fleurs sauvages s’en sont parées (boutons d’or, bleuets, …).

La forme peut aussi servir d’appât. C’est par exemple le cas de l’Orchidée Ophrys-abeille, dont la fleur mime une abeille femelle pour attirer le mâle.

3. COMMENT FAVORISER LA POLLINISATION ?

3.1. A quoi ressemble un jardin favorable aux pollinisateurs ?

A toutes vos envies ! Les plantes adaptées sont très variées : arbres, arbustes, herbacées vivaces et annuelles, bulbes, potager… Toutes vos envies sont possibles. Plus le jardin sera diversifié, plus les pollinisateurs auront de ressources pour se nourrir et s’abriter !

Astuces :

Aménagez des zones favorables aux insectes : massifs/prairies fleuries, haies vives, plantes grimpantes… avec quelques abris (tas de bois, tiges creuses, paillage naturel…) dont les insectes ont besoin en hiver mais aussi pour se reproduire.

Choisissez des plantes avec des périodes de floraison réparties sur l’année et si possible plutôt indigènes qu’exotiques

Variez les sources de nourriture en sélectionnant des végétaux à pollen et d’autres à nectar

Installer des prairies fleuries dont le mélange est favorable aux pollinisateurs.

3.2. Quelles plantes les attirent ?

Les plantes dites mellifères, pollinifères et/ou nectarifères, offrent des ressources essentielles aux insectes :

Le pollen est une source indispensable dans l’alimentation des larves de pollinisateurs,

Le nectar, sécrété par certaines plantes, et le miellat, rejeté par les pucerons, sont une source d’énergie pour de nombreux insectes,

La propolis, présente sur les bourgeons ou sur l’écorce de pins et de sapins, est utilisée pour assainir la ruche contre les microbes.

3.3. Comment entretenir un jardin en conservant les pollinisateurs ?

Premier réflexe : En cas de nécessité de réduire la population d’insectes nuisibles, favorisez les solutions naturelles de lutte.

La pelouse : évitez de tondre à ras ! Une épaisseur minimum de 7cm est conseillée. Dans l’idéal, laissez un peu de place aux pissenlits, trèfles et pâquerettes ! Au moment de la tonte, préférez une fauche en spirale, du centre vers l’extérieur, favorable à la préservation de la faune.

Les haies et arbustes : taillez après la période de floraison.

3.4. A éviter

L’utilisation de pesticides. Coupez plutôt les parties malades pour éviter tout traitement conventionnel insecticide nuisible pour les polinisateurs, posez plutôt des pièges à phéromones, ou mettez des plantes connues pour repousser certains parasites.

La plantation de plantes peu intéressantes et les haies monospécifique (1 seule espèce) comme les thuyas, les lauriers, les cyprès…

Source : Union Nationale des Entreprises du Paysage