ANIMAUX, Reptiles

LE PANTHEROPHIS GUTTATUS

Nom commun : serpent des blés

Nom d’origine : corn snake

Nom scientifique : pantherophis guttatus

Famille : colubridé (famille de serpents présente un peu partout dans le monde).

Genre : pantherophis

Espèce : guttatus

Sous-espèce : guttatus

Longévité : une dizaine d’année en captivité.

Taille : de 0,80m à 1,20m en moyenne

Originaire des USA

La Pantherophis guttatus guttatus également appelée élaphe guttata guttata ou encore ‘serpent des blés’ est une des espèces les plus répandues en terrariophilie. Docile, ce serpent est assez agréable à maintenir et tout particulièrement conseillé pour toute personne souhaitant entrer en douceur dans l’univers fascinant de la terrariophilie.

1. LES CARACTÉRISTIQUES DU PANTHEROPHIS GUTTATUS

elaphe-guttata

Reconnaissable par sa morphologie à la fois longiligne et musclée, le serpent des blés possède une large palette de couleur et ses tâches colorées sont, pour la plupart, bordées de brun. Son ventre est quant à lui reconnaissable grâce à un damier très contrasté plus souvent noir et blanc.

Les formes, motifs et couleurs appelées « phases » par les connaisseurs offrent ainsi un large choix pour les amateurs du genre. Qu’elle soit plutôt Amber, Bubblegum, Caramel, Frosted, Ghost ou encore Lavander, chaque phase a son petit nom et c’est également elle qui va faire la rareté ou non d’un individu.

Notez dans un premier temps que pour bon nombre d’élaphe la couleur d’un individu juvénile variera une fois atteint l’âge adulte.

2. L’HABITAT DU PANTHEROPHIS GUTTATUS

Vous souhaitez acquérir un serpent des blés, voici quelques conseils pour assurer son bien-être.

Dans un premier temps, renseignez-vous auprès de votre animalerie spécialisée dans les reptiles avant d’acquérir une élaphe. Les conseils avisés d’un professionnel vous aideront à bien débuter et garantiront ainsi une qualité de vie optimale à votre futur serpent des blés.

Une fois que vous aurez choisi votre futur compagnon, il vous faudra l’acclimater à son nouvel environnement et ce, en
limitant au maximum le stress.

2.1. Le choix du terrarium

Si l’animal acquis est encore petit (juvénile), il faudra préférer un terrarium de type breeding box (20x20cm ou encore 30x20cm), au-delà l’animal risque de stresser s’il se retrouve confronté à un trop grand espace. Lorsque votre serpent sera un peu plus grand et qu’il se sentira à l’étroit dans son terrarium, vous pourrez alors le placer dans son terrarium définitif pouvant aller de 80 cm à 120 cm pour un ou deux individus.

2.2. Les réglages de température

Un bon réglage de la température est également indispensable au bien-être de votre reptile. Au point chaud il devra faire 28°C, au point froid vous devrez atteindre une température de 24°C. Contrôlez ces mesures à l’aide de sondes, il en faudra une pour le point chaud et une pour le point froid.

L’idéal étant l’acquisition d’un thermostat, ainsi pas d’écart de température, le thermostat règlera tout, seul. Privilégiez le tapis chauffant que vous placerez sous le terrarium à l’une des extrémités. Le fait de diffuser la chaleur par le sol aidera à favoriser la digestion. Vous pouvez également compléter l’équipement d’une lampe chauffante, pourvu que les deux réunis n’atteignent pas plus de 28°C.

2.3. Le substrat

Pour le substrat, préférez des matières naturelles comme la fibre végétale. De la litière pour rongeurs, comme la chambiose par exemple, fera également très bien l’affaire.

2.4. La décoration

Pensez à la branche sur laquelle votre serpent pourra se hisser de temps à autre. L’élaphe n’est certes pas un serpent arboricole mais elle aime grimper quelques fois, et c’est aussi très esthétique.

Une cachette est également à prévoir. Un peu farouche de nature, votre élaphe aimera digérer au calme et à l’abri. Une noix de coco trouée pour commencer sera bien adaptée. Il faut une cachette en zone chaude et une en zone froide.

3. L’ALIMENTATION DU PANTHEROPHIS GUTTATUS

Le serpent des blés n’est pas très délicat et vous trouverez facilement des rongeurs congelés dans votre animalerie qui feront son bonheur. Vous pouvez également distribuer des proies vivantes à votre élaphe si vous le souhaitez, bien que cela soit souvent déconseillé en raison des risques de morsures de la part du rongeur sur le serpent. En ce qui concerne le nourrissage, chacun est donc libre de choisir la méthode qu’il considère la mieux adaptée à son serpent.

Notez que pour une élaphe juvénile, vous devrez le nourrir tous les 5 jours avec un ou deux souriceaux selon l’appétit de l’animal. Vous déterminerez la taille de la proie en fonction de la taille de votre serpent.

Pour une élaphe adulte, le nourrissage s’effectuera tous les 7 à 15 jours et vous procéderez de la même manière que pour les juvéniles : une ou deux souris adultes en fonction de l’élaphe.

Les souris à donner en fonction de la taille du serpent sont classées de la manière suivante : fœtus (1/2 jours), blanchons, sauteuses, souris adultes

Prévoyez de nourrir votre serpent dans un endroit autre que son terrarium d’habitat, cette action limitera les risques de morsures à votre égard lors de l’ouverture du terrarium.

En effet, si vous nourrissez votre serpent des blés dans un autre terrarium (Breeding Box), celui-ci n’associera pas votre main avec l’action de manger et il sera ainsi plus réceptif à la manipulation. Si vous nourrissez votre élaphe dans son terrarium d’habitat, elle risque de devenir plus agressive et plus particulièrement lors de l’ouverture de la porte, qu’elle associera automatiquement avec l’heure du repas.

4. LA REPRODUCTION DU PANTHEROPHIS GUTTATUS

Avant tout demandez à l’éleveur auprès de qui vous avez sélectionné votre élaphe de déterminer le sexe de l’individu sur lequel vous avez porté votre choix. Ceci est très important car à moins d’avoir un œil expérimenté ou de tester des méthodes de sexage plutôt complexes, lui seul saura dire si votre animal est mâle ou femelle.

La maturité sexuelle d’une élaphe intervient au bout d’un an mais attendez plutôt deux ou trois ans pour penser à la reproduction. Si votre élaphe a été bien nourrie durant sa première année et qu’elle a atteint une taille adaptée à sa croissance au bout de la deuxième année, vous pourrez alors tenter l’accouplement. Concernant les mâles, vous pourrez penser à le faire se reproduire au bout d’un an sans problème.

L’accouplement pourra avoir lieu après un repos hivernal bien mérité. Lors de cette période vous pourrez voir le mâle commencer à faire sa parade nuptiale. Celui-ci suivra alors la femelle et réalisera des mouvements ondulatoires très élégants. Lors de cette parade, il tentera d’appuyer sa tête sur le dos de la femelle et recommencera l’opération jusqu’à ce que celle-ci soit réceptive aux avances de Monsieur.

Si cette approche frénétique a fonctionné, vous pourrez alors apercevoir au bout de quelques temps la formation d’œufs dans le ventre de la femelle. Pendant la période de gestation, pensez à bien alimenter la femelle qui aura besoin de forces pour la ponte qui s’annonce. Au bout de quelques semaines, vous devrez également installer dans le terrarium un lieu de ponte qui sera constitué de vermiculite humide. Au bout de deux mois environ, c’est le grand jour, la femelle est prête à pondre.

Lorsque votre femelle aura pondu l’ensemble de ses œufs, vous pourrez alors penser à l’incubation. Pour cela, si vous êtes novice en la matière, le plus simple sera de faire l’acquisition d’un incubateur. Si vous programmez bien votre incubateur (28°C) et si vous ne manipulez pas les œufs, vous serez alors assuré de voir les premiers résultats de l’accouplement lors de l’éclosion qui se déroulera environ deux mois après la ponte.

3 commentaires

  1. Bonjour 🙂 L’elaphe guttata s’appelle à présent Pantherophis guttatus depuis 2002, peut-être faudrait-il mettre à jour votre article ? 🙂 De plus, pour le nourrissage, une souris par semaine c’est beaucoup pour un adulte… Une souris tous les 15 jours est préférable pour éviter le surnourrissage. Pour la reproduction, préciser la température d’incubation (28°) serait également utile 🙂 Au plaisir de lire vos autres articles reptiles 🙂

  2. Nicolas Tavernier a dit :

    Moi aussi je trouvais cela beaucoup une souris par semaine ! Une toute les deux semaines suffit je pense.

  3. Bonjour ! J’ai l’impression que l’article a été ajuste par rapport à la version précédente 🙂 Toutefois, il serait sûrement bien de faire disparaître toute mention d' »Elaphe guttata » ou encore d' »elaphe » 😉 L’abréviation « gutt » est souvent utilisée de nos jours ! Pour le nourrissage, il vaut mieux une seule proie de taille adaptée que plusieurs petites 🙂

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