Poissons

AMPHIPRION OCELLARIS

poisson clown

Nom commun : Poisson clown

Nom scientifique : Amphiprion ocellaris

Famille : Pomacentridae

Genre : Amphiprion

Origine : Indo pacifique, Malaisie, Thaïlande ainsi que la côte Nord-Ouest de l’Australie où l’on trouve le fameux ocellaris black

Taille : 8 à 10 cm selon le sexe

Durée de vie : minimale de 15 ans sachant que le record en France est de 21 ans

C’est en 2003 que les néophytes en aquariophilie marine découvrent cet attachant petit poisson avec le film d’animation Pixar «Le monde de Némo». Plus scientifiquement, c’est en 1830 que Georges Cuvier, anatomiste et  biologiste, habitant en Normandie à Fiquainville, fit la description de ce fascinant poisson. L’Amphiprion ocellaris est un poisson marin, vivant en eau peu profonde, jusqu’à 15 mètres, et diurne. En effet, à la tombée de la nuit, il passe son temps dans les tentacules de son anémone pour se protéger des prédateurs nocturnes. Les grands récifs et les lagons sont ses lieux de prédilection. On ne le trouvera que très rarement dans les grandes profondeurs.

1. SES CARACTÉRISTIQUES

Faisant partie de la famille des demoiselles,  il se différencie par sa taille (moins de 15 centimètres) et sa particularité à vivre en harmonie avec les anémones.  L’Amphiprion ocellaris fait partie des 27 espèces de poisson clown, la 28ème étant le clown Premnas qui atteint les 16 centimètres, avec ses célèbres épines sous chaque œil, appartenant quant à lui au genre Premnas. Sa couleur principale est orange clair à orange soutenu, coupée par 3 barres verticales blanches : une à la base de la caudale, une au milieu du corps et la dernière passant juste derrière l’œil. Une fine bordure noire définie le contour de ses nageoires accentuant le contraste des couleurs. Ses yeux sont de couleur noire. On différencie un couple de clown simplement par sa taille, le mâle étant le plus petit des deux. Il faut savoir que lorsque ces poissons naissent ils sont tous mâles : ils peuvent tous devenir femelles mais seuls les dominants y parviendront, on appelle cela l’hermaphrodisme protandrique. Les poissons clowns appartiennent à une hiérarchie très structurée se basant autour d’une femelle dominante et d’un mâle : généralement le plus gros du groupe. Si un jour la femelle venait à disparaître c’est le mâle dominant qui se métamorphoserait alors en femelle pour prendre le relais, et le deuxième mâle le plus gros prendrait alors la place du mâle qui s’est transformé.

Contrairement aux Amphiprion clarkii, les ocellaris n’émettent pas de sons avec leur bouche pour attirer leur partenaire. Le poisson clown n’est pas un très bon nageur, sa physionomie l’oblige à adopter une nage ondulante lui accordant une certaine grâce. C’est d’ailleurs pour cela qu’il semble être en accord parfait avec son anémone. Cependant attention aux bacs ouverts car l’Amphiprion ocellaris est un très bon sauteur.

2. SON HABITAT

La maintenance d’un couple de poisson clown n’est pas très difficile pour peu que l’on soit bien conseillé en aquariophilie marine. En effet l’Amphiprion ocellaris vit en eau salée à une densité de 1025 dans son milieu naturel, cependant si vous souhaitez maintenir ces poissons uniquement sans coraux vous pouvez sans aucunes conséquences baisser la densité à 1021. Le volume de l’aquarium sera de 100 à 120 litres. Dans un aquarium plus petit (un 60 litres par exemple) leur croissance s’en trouvera considérablement freinée et ils risquent d’être à l’étroit une fois leur taille adulte atteinte. On pourra débuter avec des juvéniles (poissons de 2,5 à 3 cm) dans un 60 litres mais il faudra passer au volume supérieur rapidement.

L’aquarium sera équipé :

– d’un filtre,

– d’un écumeur pour évacuer les protéines de l’eau et de pompe de brassage afin de créer un mouvement d’eau constant,

– d’un chauffage pour une température de 25/26 C°.

Pour ce qui est de l’éclairage prévoir 1 watt/litre si vous optez pour des tubes traditionnels, sinon des éclairages leds pour aquariums marins avec coraux (consommant moins d’énergie) sont disponibles sur la marché. À vous de trouver l’option qui conviendra le mieux à votre budget. Pour la mise en eau respectez bien le cycle de l’azote, soit environ deux mois, pour que l’aquarium marin soit bien équilibré : un point essentiel si l’on veut avoir des poissons marins en bonne santé et avec des couleurs éclatantes.

3. SON ALIMENTATION

Le poisson clown est réputé pour avoir bon appétit. En milieu naturel, étant omnivore, toutes les petites proies naturelles sont bonnes à manger : crustacés comme les gammares, mais aussi petites crevettes, copépodes, zooplancton et algues font également partie du menu. Les adultes s’éloigneront de leur anémone de quelques mètres pour se restaurer tandis que les juvéniles resteront dans celle-ci. En captivité le choix est tout aussi grand pour peu que l’on se donne la peine de bien diversifier le menu (favorisant ainsi le maintient de ses couleurs) : artémias vivants ou congelés, mysis, chair de moule broyée ou nourriture lyophilisée. Il existe aussi une alimentation comportant 95 % de Calanus finmarchicus et 5 % de Calanus helgolandicus c’est le Plankton pur de la marque JBL, petite révolution pour nos poissons car c’est la copie conforme du naturel. Un apport régulier et bien dosé de nourriture lyophilisée de qualité est conseillé, comme par exemple Océan nutrition.

4. SA REPRODUCTION

Pour former un couple il faut simplement deux jeunes sujets, étant hermaphrodites protandres. Le dominant se transformera naturellement en femelle à l’âge de la puberté. Sinon une deuxième solution consiste à prendre deux clowns adultes, le plus grand et le plus rond au niveau de l’abdomen étant la femelle. C’est généralement le mâle qui commence la parade en nageant de bas en haut devant la femelle. Si celle-ci est consentante et s’ils se trouvent dans un milieu où ils se plaisent, vous ne tarderez pas à les voir s’affairer autour du pied de leur anémone. Ils vont alors nettoyer ce qui sera leur site de ponte. À partir de ce moment, il vous sera quasi impossible de mettre la main dans le bac sous peine de vous faire « attaquer » car ils protègeront leur nid. Une bonne alimentation avec des artémias vivants où un changement d’eau peut inciter les poissons à se reproduire plus facilement. De plus varier les repas donnera des œufs de qualité.

Lorsque les tubes génitaux apparaissent enfin, c’est le signe que l’accouplement va débuter. C’est généralement en soirée que le couple va se mettre en activité, durant près d’une heure la femelle va pondre longitudinalement et aussitôt les œufs seront recouverts par la semence du mâle. Selon l’âge du couple il peut y avoir de 200 à 1000 œufs «collés» au pied de l’anémone. Les œufs forment une jolie plaque de couleur jaune orangée. Ils mesurent chacun 3 mm de long pour 1 mm de large. À partir de cet instant il faudra compter 8 jours avant l’éclosion en maintenant une température de 26°C. Durant cette période les parents vont se relayer pour ventiler, soigner les œufs, mais aussi pour aller se nourrir. Les œufs vont beaucoup évoluer, changeant aussi de couleur (passant de l’orange au gris) et on devinera même les yeux des futurs alevins vers le 7ème jour où ils seront de couleur cuivrée puis argentée au 8ème jour. Le moment de la naissance est enfin venu. L’idéal pour avoir un taux de réussite optimum est de prendre la pierre où ont été pondus les œufs 24 heures avant l’éclosion et de la transférer dans un aquarium nu d’une cinquantaine de litres avec la même eau et sans contact avec l’air. Les œufs éclosent, les alevins vont rapidement se diriger vers la surface et commencer à nager. Les bébés clowns à ce moment vont disposer de 24 heures pour se nourrir grâce à leur petit sac vitellin. Ensuite, on introduira une souche de rotifères vivants : Brachionus plicatilis. C’est cette même souche que l’on utilise en aquaculture pour nourrir les alevins avant de passer à une autre nourriture vivante : les nauplies d’artémia. On ajoutera aussi une souche de phytoplancton qui rendra l’eau verte mais sans aucun danger. Le stade des 7 premiers jours est le plus difficile à passer (vous aurez sans nul doute un peu de mortalité) mais ensuite tout devient plus simple. C’est seulement après un mois que les couleurs apparaîtront vraiment.

Le poisson clown est vraiment le poisson idéal pour débuter en aquariophilie récifale mais aussi pour une première expérience de reproduction. Qu’ils soient de France, d’Israël ou d’Asie, aujourd’hui la majorité des poissons clown sont d’élevage, il n’y a donc plus de prélèvement dans le milieu naturel : le prix des sujets d’élevage étant devenu plus compétitif que le prix des sujets sauvages.

1 commentaire

  1. herve.lohier a dit :

    Bonsoir,
    Je suis étonné du soit disant record de durée de vie à Nancy. J’ai actuellement un ocellaris qui est en vie et qui a actuellement 44 ans et 6 mois de bac…

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