PLANTES, Plantes pour le jardin

UNE AGAVE EN PLEINE TERRE : C’EST POSSIBLE !

Agaves en terre

Facilement observable en Bretagne ou dans nos régions Méditerranéennes, les Agaves sont des plantes succulentes parfois confondues avec les Yuccas. Moyennement rustiques pour la pluparts, quelques espèces tirent leur épingle du jeu et peuvent s’implanter quasiment dans toutes les régions de France, si elles sont cultivées comme il se doit.

1. DESCRIPTION

Les Agaves sont des plantes de la famille des ‘Agavacées’ originaires du sud des États-Unis, du Mexique et des Caraïbes.

1.1. Caractéristiques

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On les reconnaît facilement à leurs feuilles disposées en rosette, autour d’une souche très charnue. Succulente, chaque feuille est garnie de longues fibres et constituée de milliers de cellules conservant l’eau, et lui donnant cet aspect épais. Ses feuilles se terminent par une aiguille très piquante dont il faudra faire très attention. Certaines, comme l’Agave ‘americana’ sont également épineuses sur les côtés de chaque feuille. Les couleurs de ces dernières peuvent être bleutées, cendrées, panachées jaune ou blanc, voire même parfois filamenteuses.

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La floraison est très rare et signifie que la plante va mourir. En effet, les Agaves fleurissent une seule fois, juste avant de mourir, en produisant des graines qui pourront reformer ensuite de nouvelles colonies. Malgré tout, la floraison des Agaves est très impressionnante car elle prend l’apparence d’une hampe florale pouvant atteindre les 9 m de hauteur en quelques semaines, et ressembler à un arbre taillé en nuage. Il est assez rare de les voir fleurir en France, et si vous souhaitez tenter votre chance, il faudra de toute façon patienter de 5 à 40 ans en fonction des espèces !

Leur croissance est relativement lente, en effet, elles n’émettront chaque année qu’environ une dizaine de nouvelles feuilles. Leur système racinaire est assez peu profond et surtout très étalé, d’où l’intérêt d’un sol bien drainé sur les premiers centimètres. D’ailleurs, n’étant pas fragile il peut aisément se reformer à partir de la base de la plante, c’est pour cela que les Agaves tolèrent bien la transplantation.

1.2. Méthodes de multiplication

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La manière la plus simple de multiplier son Agave est le prélèvement de ‘drageons’. En effet, certaines espèces ont la faculté d’émettre un certain nombre de drageons souterrains, qui, une fois sortit de terre, s’enracinent pour donner de nouveaux sujets. À partir de cela, rien de plus simple que de les prélever lorsqu’ils ont 4 ou 5 feuilles, pour les transplanter ou encore les partager avec son entourage.

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À savoir : Les nouvelles pousses plantées dans une région spécifique, seront naturellement plus rustiques et résistantes aux caractéristiques climatiques de celle-ci (humidité, chaleur, froid, etc).

Un autre moyen vise à récupérer des bulbilles (jeunes plants apparaissant directement sur la hampe florale) avec la même technique que précédemment, encore faut-il que votre Agave fleurisse et qu’elle en forme.

2. LES VARIÉTÉS LES PLUS RUSTIQUES

Il faut bien prendre en compte que la plupart des Agaves sont plus rustiques qu’on ne pourrait le penser. Le froid en lui-même n’est pas vraiment un problème, jusqu’à -7°C pour une grande partie des espèces. Cependant, ce qui leur fait du tort c’est l’humidité hivernale qui peut facilement restreindre leur rusticité de plusieurs degrés car ces plantes sont naturellement adaptées à des atmosphères sèches.

Certaines variétés de la liste suivante possèdent une très grande rusticité, néanmoins, elles ne sont pas les plus simples à cultiver. En effet, un manque de drainage et un excès d’eau en hiver leur seraient facilement fatals. C’est par exemple le cas d’Agave ‘utahensis’.

À l’inverse, d’autres espèces présentent une bonne tolérance aux sols argileux, tant qu’ils se trouvent en pentes et sur une exposition plein sud. Parmi les espèces qui rentrent dans cette catégorie, vous trouverez : Agave ‘montana’, Agave ‘ovatifolia’ et Agave ‘parrasana’.

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Il vous sera difficile de trouver toutes ces espèces en magasin, dans le nord de la France, du fait qu’elles ne soient qu’encore très rares dans ces régions, même si avec un peu d’attention, leur culture est tout à fait envisageable !

3. COMMENT PLANTER SON AGAVE EN PLEINE TERRE ?

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Leur culture en pot est tout à fait envisageable, cependant, les racines n’étant que faiblement protégées du froid, il est préférable de les rentrer l’hiver dans une serre ou une pièce non chauffée, mais éclairée.

En pleine terre, vous devrez bien entendu reproduire au mieux les conditions climatiques de leur pays d’origine même si nos terres et notre pluviométrie sont radicalement opposées.

Pour ce faire :

– Commencez par choisir l’exposition la plus protégée des vents froids mais surtout la plus chaude et ensoleillée possible et ce, même en hiver. Veillez tout de même à ce que l’ambiance soit relativement aérée, car une exposition trop confinée pourrait favoriser un excès d’humidité en hiver.

– Faites également en sorte d’être en pente et si cela n’est pas possible, vous devrez créer une butte, de manière à ce que le drainage soit le plus efficace possible, et que la base de l’Agave soit toujours un maximum au sec.

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– Travaillez votre sol de façon à le drainer le plus possible même s’il est d’un naturel lourd et argileux. Pour cela, incorporez au minimum 50 % de sable grossier à votre terre, sur environ 1m², et 60 cm de profondeur. En complément, réalisez au fond de ce trou de plantation un drainage de gravillons sur au moins 15 à 20 cm.

Astuce : Pour encore plus de sérénité fasse à l’excès d’humidité, préparez un mélange de 50% de sable grossier et 50% de gravillons que vous étalerez à la base de votre plante : autour, et sur une dizaine de centimètre de profondeur. Ainsi, le collet sera toujours au sec et de nouvelles racines pourront s’y reformer, si les racines secondaires venaient à subir de quelconques dégâts.

– Plantez-la toujours de manière à ce que la base des feuilles affleure le niveau du sol, surtout ne jamais trop l’enterrer !

– Terminez votre plantation en étalant un paillis minéral qui emmagasinera la chaleur du jour pour la restituer la nuit, et surtout ne gardera pas l’humidité. Choisissez pour cela de la pouzzolane, du schiste, du gravillon coloré ou encore de l’ardoise pillée.

4. L’ENTRETIEN AU FIL DES SAISONS

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En soit, l’entretien de l’Agave est relativement simple. Seule sa protection durant l’hiver contre le froid et l’humidité est un peu plus longue.

L’arrosage : Pour une fois, voici une plante que vous n’arroserez jamais ! Sa résistance naturelle à la sécheresse est tel que la pluviométrie française est toujours amplement suffisante, peu importe les régions.

Un seul arrosage suffit lors de la plantation, il permettra de tasser la terre et d’humidifier la motte de culture pour que les racines commencent à se développer. Attention, n’arrosez par contre jamais tout de suite après la plantation, mais patientez environ une semaine, car les racines auraient pu être blessées pendant la transplantation. Un arrosage pourrait faire pourrir les plaies, mieux vaut donc les laisser cicatriser avant d’apporter l’eau.

La fertilisation : Cette opération n’a rien d’obligatoire pour une plante qui apprécie les sols caillouteux et pauvres. Cependant, dans une région qui n’est pas la sienne, et où le climat pourrait lui paraître hostile, il vous est conseillé d’apporter un fertilisant ‘spécial cactées’ tous les 15 jours d’avril à octobre puis stopper complètement en hiver. Sa croissance sera plus rapide et la plante en meilleure santé !

La taille : Aucune taille n’est à prévoir sur les Agaves.

La protection l’hiver :

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De fin octobre à fin mars, une protection contre la pluie et le froid permettent d’éviter à la terre autour de la plante de se gorger d’eau. Pour cela :
– Utilisez des arceaux de jardin de manière à créer une sorte de tipi au-dessus de la plante. Recouvrez cette armature d’une bâche en plastique épaisse mais surtout transparente (jamais de plastique coloré ou noir).
– Faites aussi en sorte que votre système puisse s’ouvrir facilement car vous ne devrez pas le laisser en permanence. Rappelons-le, l’Agave doit toujours se trouver dans une situation la plus sèche possible, donc ventilée et non confinée.
– De même, toujours ouvert lorsque les températures sont positives et lorsqu’il ne pleut pas.
– Refermez-le lorsqu’il gèle, qu’il pleut ou qu’il neige. Même si cette protection peut sembler faible elle évitera au gel de se coller aux feuilles, coupera l’Agave des vents glacés, évitera les brûlures causées par la neige et limitera l’arrosage excessif naturel durant l’hiver.
En complément, lorsque les températures chutent sous les -7°, recouvrez votre mini serre avec des toiles de jute épaisses que vous enlèverez une fois la température remontée au-dessus de la limite prescrite. Ces toiles isoleront encore plus du froid et garderont la chaleur de la journée dans la serre.

À ne surtout pas faire : On pourrait penser qu’une Agave peut se protéger comme n’importe quelle plante, à l’aide de fougère sèche ou de feuille mortes. Il n’en est rien, car l’humidité stagnerait autour d’elle et les champignons pourraient s’y développer, et surtout elle serait abritée de toute lumière, élément indispensable pour ses plantes qui n’ont pas réellement de période de repos végétatif.

5. LES PROBLÈMES LES PLUS COURANTS

En pleine terre, les principaux problèmes sur les Agaves proviennent des conditions climatiques. Parmi les plus courants, il y aura :

Les Pourritures :

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Elles apparaissent principalement sur les feuilles les plus vieilles, en hiver, à cause de l’humidité plus importante qu’en période estivale mais à cause d’une mauvaise ventilation. Lorsque c’est le cas, des tâches noires circulaires apparaissent en certains endroits et sur les feuilles. Si vous les observez, nous vous conseillons de couper ces feuilles à ras permettant ainsi d’éviter que le mal n’atteigne le cœur de la plante ainsi que ses feuilles plus jeunes.

Le problème n’est pas très grave s’il est pris à temps. Il s’évite facilement grâce au drainage, à la ventilation de l’abri et au paillage minéral.

Les Cochenilles : Ces petits insectes se développent sur les feuilles lorsque la plante est affaiblie, et plus particulièrement durant la belle saison. Elles sucent inlassablement la sève, ce qui conduit sur le long terme à une décoloration des feuilles. En cas de faible attaque, vous pouvez les déloger à l’aide d’huile végétale que vous appliquerez avec un pinceau. Pour une attaque plus importante, pulvérisez un insecticide systémique qui éliminera l’ensemble des cochenilles même celles difficilement délogeables.

Le manque de Lumière : Lorsque l’Agave manque de lumière, elle a tendance à s’étioler, et son cœur pâlit. Cela peut être aussi visible durant l’hiver si l’exposition est trop sombre. Rien de bien grave car la base des feuilles retrouvera sa coloration normale une fois les beaux jours revenus.

6. SAVOIR LES ASSOCIER

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Une fois que vous avez tout compris de leur culture, les mettre en scène est relativement simple. Associez-les tout d’abord à des plantes plus rustiques qui ne nécessitent pas de protection. Cela vous permettra de ne pas recouvrir tout votre massif de plastique durant l’hiver, ce qui n’est pas des plus esthétique. Utilisez donc des graminées, des plantes vivaces de rocaille ou appréciant les conditions arides.

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Quoi qu’il en soit, tout votre massif doit suivre ce thème rocailleux et sec, sans quoi, l’Agave se fonderait difficilement dans le décor. N’hésitez pas à intégrer de grosses pierres et beaucoup de minéral pour imiter au mieux les conditions naturelles.

Si à l’inverse, vous souhaitez une ambiance purement exotique, choisissez d’autres genres de plantes pouvant supporter les gelées jusqu’à -10°C. On pourrait par exemple citer certains Opuntias, Aloes, Crassulas, Sedums, Haworthias, Cordylines ou encore Palmiers.

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1 commentaire

  1. Bravo pour votre site web ! Il est magnifique !

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