Plantes pour le jardin

LES PHORMIUMS

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Les phormiums appartiennent à la famille des agavacées et sont considérés comme étant des plantes vivaces. Cette plante originaire de Nouvelle-Zélande est très rapidement devenue à la mode et est utilisée par de nombreux paysagistes pour son esthétique graphique et moderne.

Ces dernières années nous pouvions la rencontrer en bordure de mer, et elle s’est peu à peu étendue au reste de la France. De nouvelles variétés ont été créées et ont permis d’obtenir des cultivars à petit développement, ce qui intéresse de nombreux citadins qui la cultivent à présent en pot ou dans de petits espaces.

1. LES CARACTÉRISTIQUES

Les phormiums sont très recherchés pour leurs couleurs vives présentes tout au long de l’année. Cette plante persistante a un réel intérêt visuel de par sa forme de touffe et ne demande que très peu d’entretien. Les phormiums possèdent un feuillage exceptionnel assez large constitué de longues lignes souples et colorées, passant du vert au doré ou du pourpre au rose.

Attractive toute l’année, elle trouvera sa place dans un massif ou tout simplement de manière isolée comme dans un pot par exemple.

1.2. Quelques variétés

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2. LA CULTURE DE LA PLANTE

2.1. La plantation

Où ?

Quel que soit votre type de jardin, le phormium trouvera forcément sa place quelque part.

Il sera mis en valeur dans des univers modernes, épurés (avec de nombreux pots hauts colorés, du gravier et des graminées par exemple).

Une ambiance méditerranéenne (avec palmiers, prostanthera, romarin etc.) lui conviendra aussi et il pourra également trouver une place dans certains massifs plus basiques, qui apporteront de la luminosité en hiver.

Même si le phormium possède un aspect ‘exotique’, il s’agit d’une plante qui s’adapte malgré tout à de nombreux climats français (rusticité pouvant aller de -5°C à -7°C), à condition de le planter correctement.

Ressemblant à une graminée, sa culture reste toutefois assez différente. En effet, les phormiums se plaisent davantage dans des sols humides et très légers, de type sablonneux. Leur rusticité dépend donc de cette typologie.

En terre ou en pot ?

Peu importe que le phormium soit planté en pleine terre ou en pot, du moment que le substrat lui convient.

Notez cependant qu’en pleine terre, les sols lourds et argileux sont à proscrire.

Une plantation surélevée (sur une petite bute par exemple, ou sur un terrain en pente) est idéale. La plante se plaira davantage dans ce genre d’environnement car l’eau ne sera que de passage.

EN TERRE :

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Le système racinaire des phrmiums n’est pas très imposant, c’est pourquoi un trou de deux fois le volume de la motte sera suffisant.

En terre ou en bac, l’idéal est d’utiliser du terreau pour agrumes, qui a la particularité d’être très drainant. De par sa résistance aux embruns, les terrains de bords de mer seront appropriés à sa culture. Les espaces rocailleux comme on peut observer dans le sud de la France conviennent également car ils laissent l’eau s’écouler facilement.

Planté en plein soleil vous verrez que les couleurs seront plus éclatantes. Les coloris pâles préfèrent une exposition mi-ombragée car les rayons brûlants du soleil pourraient endommager les feuilles. Un paillis au pied est fortement conseillé dans les régions où les températures descendent régulièrement en dessous de zéro et ce, afin de protéger les racines.

Le phormium a la particularité de se marier avec beaucoup de paillis différents, à la fois minéral (galets, ardoises etc.) et organique (écorces). Disposez des teintes opposées à celles de votre phormium afin de le faire ressortir un maximum. Par exemple, un phormium de couleur foncée sera tout particulièrement mis en valeur avec des galets blancs.

Plantez vos phormiums dès que vous les trouvez en vente dans votre jardinerie au début du printemps. Cette saison est propice pour l’enracinement et ainsi, votre plante supportera mieux son premier hiver.

Avec de très bonnes conditions de culture il est possible qu’au bout de quelques années vous puissiez voir apparaître de jolies hampes florales en été.

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EN POT :

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Beaucoup de variétés s’adaptent aujourd’hui à une culture en pot. Choisissez parmi celles qui ont un petit développement à taille adulte et optez pour un contenant qui fait minimum 50 cm de diamètre. Choisissez-le de préférence en plastique ou en résine car il sera plus léger et résistera mieux au gel hivernal. Il est également important de faire des trous dans le fond du pot et de disposer avant la plantation un lit de graviers d’environ 5 cm afin de faciliter le drainage.

Si la motte que vous achetez possède un chignon au niveau des racines (racines emmêlées qui ont tourné dans le pot d’origine), prenez un sécateur et démêlez-les en griffant superficiellement.

2.2. L’entretien

En ce qui concerne l’entretien tout au long de l’année, il est moindre. Il est simplement important de bien arroser la plante la première année, le matin ou le soir et de renouveler le paillis lorsqu’il n’y en a plus. Une fois que le phormium aura fini de fleurir, coupez ses hampes à l’aide d’un sécateur pour un aspect esthétique plus harmonieux. S’agissant d’une plante persistante et à la croissance relativement rapide, il sera nécessaire de supprimer aussi les feuilles mortes à mesure que de nouvelles apparaitront. Il s’agira des feuilles du bord qu’il faudra tailler le plus court possible.

Les maladies et ravageurs

Les phormiums sont réputés pour être résistants aux maladies et autres ravageurs mais son pire ennemi est la cochenille farineuse. En écartant les feuilles vous pourrez les apercevoir à la base de celles-ci. Elles forment un aspect de coton, collant et blanc.

Le risque sera alors une décoloration de la plante et une diminution de sa croissance. Si la plante n’est pas trop infestée il vous suffira simplement de les enlever à l’aide d’un coton-tige et de l’alcool. Si malheureusement la cochenille se propage de trop, il faudra utiliser un insecticide.

En cas de gel

Cette notion est à prendre en compte très sérieusement. L’attitude à adopter va dépendre de plusieurs critères. Sachez que les phormiums replantés dans l’année seront plus sensibles au froid car leur système racinaire ne sera pas encore très étendu et ils auront des difficultés à supporter des températures de -3°C, voire -5°C. Les plus anciens spécimens pourront tenir jusqu’à -7°C environ.

Tenez compte du vent froid qui accentue encore plus les températures négatives.

En pot, les racines sont directement en contact avec le froid qui passe à travers la paroi. La plante sera donc plus sensible. Vous aviserez selon les températures et si les gelées ne dépassent pas -5°C, vous pourrez alors envelopper votre pot, ainsi que la plante, dans un voile d’hivernage. Vous pouvez également mettre entre deux couches de voile de la paille au niveau du pot afin de rajouter une épaisseur isolante. Si les températures descendent encore plus bas, il sera nécessaire de rentrer le tout dans un endroit à l’abri du gel, non-chauffé et lumineux, comme par exemple une serre ou un garage.

Pour les phormiums placés en terre, un voile d’hivernage pourra être placé sur l’intégralité de la partie aérienne de la plante. La souche en terre devra être protégée par le paillis.

Attention, il n’est pas nécessaire de laisser le voile d’hivernage tout l’hiver, sous peine de voir apparaître des moisissures sur la plante dès les premiers rayons de soleil, dans cette atmosphère confinée. Laissez-le uniquement les jours de grand froid.

3. DIFFÉRENCE AVEC LA CORDYLINE

Il est vrai que ces plantes se ressemblent énormément. Leurs feuillages sont tout aussi colorés et leurs origines similaires.

La différence réside principalement au niveau de la base de la plante. Regardez de plus près, le phormium pousse avec des feuilles en forme de « V », la base est plate et très large tandis que la cordyline possède une base ronde et aura tendance à se dégarnir à mesure qu’elle grandi, formant ainsi un tronc. De plus, les feuilles sont en disposées en quinconce.

 

Phormium

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Cordyline

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3.1. Quelques variétés de Cordyline

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Le saviez-vous ?

La cordyline est utilisée depuis des décennies pour la récolte de sa fibre qui servait autrefois lors de la confection de cordages. Aujourd’hui, le peuple Maori l’utilise toujours.