Plantes pour le jardin

LA PLANTATION EN CONTENEURS

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Enormément démocratisée depuis quelques dizaines d’années, la production de plantes en conteneurs présente beaucoup d’avantages. Cette méthode de plantation permet d’allier le côté pratique au choix et à la qualité des plantes proposées.

1. QU’EST-CE QUE LA PLANTATION EN CONTENEURS ?

Planter en conteneur consiste à installer une plante au jardin une fois son stade de culture terminé. Suivant l’âge et la durée de culture de la plante proposée, elles pourront être de différentes tailles en fonction du volume du pot. Contrairement à la plantation en racines nues, les conteneurs permettent de maintenir l’ensemble du système racinaire de la plante qui souffre alors moins lors de la transplantation au jardin.

La plupart du temps, les plantes en conteneurs n’ont jamais été cultivées en pleine terre. De sa naissance à sa plantation, la plante n’aura connu que le conteneur et parfois plusieurs transplantations pour s’adapter au fur et à mesure de sa croissance.

2. QUAND PLANTER

La plantation en conteneurs est possible toute l’année, ce qui représente un avantage considérable par rapport aux plantes proposées en racines nues. L’indépendance de ces plantes dans leur pot, leur permet de rester ainsi quelques années, contrairement aux plantes en racines nues qui doivent être replantées au maximum quelques mois après l’arrachage.

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Cependant, vous devrez bien prendre en compte que certaines périodes seront plus propices que d’autres pour la plantation. C’est le cas du printemps et de l’automne qui resteront toujours les deux meilleures périodes pour planter. De plus, le climat et l’humidité du sol sont aussi à prendre en compte. Par exemple, en cas de forte pluie et si le sol est gorgé d’eau ou en cas de forte gelée ponctuelle vous devrez reculer la plantation. Dans ce cas, vous pourrez tout simplement faire patienter vos plantes quelques temps dans leur conteneur sans être obligé de les mettre en jauges.

3. LE CHOIX

3.1. Quelles plantes choisir ?

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Le deuxième avantage des plantes en conteneurs est la diversité du choix. En effet, vous pourrez trouver absolument tout en conteneurs, avec aujourd’hui un choix bien plus important que pour des plantes proposées en racines nues.

La taille et la grandeur des plantes seront aussi variable en fonction du genre choisi. Des petites plantes vivaces en godets de 8 cm aux gros arbres en pots de plusieurs centaines de litres, presque tout sera possible.

La seule exception se fera au niveau des très gros sujets pour des arbres de plus de 4m de hauteur bien souvent proposés en mottes grillagées, car leur croissance est plus rapide en pleine terre qu’en conteneur.

3.2. Comment les choisir ?

Le choix d’une plante en conteneur peut paraître simple mais plusieurs points importants sont à prendre en compte afin de garantir une reprise optimale. Contrairement à ce que l’on peut penser, le choix ne doit pas se faire en fonction de la beauté de la plante mais bien de la qualité de son système racinaire.

Vous devrez savoir que certaines plantes d’aspect fort et robuste ne sont en fait que nourries aux fertilisants et donc faiblement enracinées, c’est pourquoi le choc sera plus important pour elles lorsqu’elles seront replantées au jardin.

Pou reconnaître une plante en conteneur qui offrira un bon taux de reprise, il faut vous assurer de la qualité des éléments suivants :

– Le système racinaire :

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Lors du dépotage, vous devrez observer un système racinaire sain, sans pourriture, sans chignon racinaire et d’aspect régulier dans le pot. Notez que les pourritures ou chignons racinaires dans ou hors du conteneur sont signe d’un temps de présence trop grand de la plante dans son pot et donc d’un enracinement futur plus compliqué.

– Le substrat :

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Il doit lui aussi être vérifié de près. Evitez, dans la mesure du possible, tout les substrats extrêmement légers et tourbeux (comme sur l’illustration) qui avec leur neutralité, vous obligeront à ajouter une grande quantité de fertilisants pour que la plante puisse parvenir à y pousser correctement. Même si la tourbe n’est pas du tout qualitative, elle reste très utilisée par les producteurs pour sa légèreté et donc un coût de transport plus faible. De manière générale, plus le substrat sera lourd et dense et plus il sera de qualité.

– La qualité du feuillage et du branchage :

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Ces deux éléments qui forment la partie aérienne de la plante doivent toujours être sains, dépourvus de taches surtout au printemps et non infestés de parasites en tous genres.

– Les tailles inhabituelles :

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Dans le cas des arbres et arbustes, le fait que le branchage ait été anormalement taillé en hauteur comme pour un rabattage indique qu’elle a dû l’être pour ne pas paraître rachitique. Elle reprendra ainsi une belle forme le printemps suivant sans pour autant avoir été rempotée dans un contenant plus grand. Tout cela montre donc que la plante est de nouveau restée trop longtemps dans son conteneur. Préférez donc les arbres et arbustes avec une croissance d’aspect fluide.

4. POURQUOI ACHETER EN CONTENEUR ?

Nous l’avons vu, peu importe la saison, l’achat de plantes en conteneurs présente plusieurs avantages pour l’acquéreur, même s’il existe quelques contraintes pour le producteur :

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5. COMMENT PLANTER ?

Quelques règles de base sont à connaître pour la plantation d’une plante, même lorsqu’elle est en conteneur. Chacune dispose d’exigences particulières et il ne suffit donc pas de faire un trou et de planter.

La préparation et le trou de plantation

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Avant toute chose, vous devrez déterminer le choix de la plante par rapport à l’espace que vous aurez à y consacrer : ne plantez pas tout et n’importe quoi, n’importe où !

Une fois la plante sélectionnée, prévoyez aussi tout ce qui sera nécessaire à sa plantation, c’est-à-dire :

– L’outillage pour y parvenir : louchet, bèche, pioche, arrosoir ou brouette seront des exemples d’outils nécessaires pour effectuer cette tâche,

– Les apports et amendements : là encore, ces matières seront directement liées à la plante que vous souhaiterez planter. Par exemple, vous pourrez avoir besoin de terreaux, compost, fertilisants organiques, amendement calcique, etc…

– Le pot :

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Il devra être sélectionné en conséquence si toutefois vous choisissiez une plantation en pot. Plus esthétique que le pot de culture, vous aurez le choix entre plusieurs matériaux (plastique, terre cuite, résine, etc…) plus ou moins adaptés à telle ou telle plante.

Après cela, ce sera le moment de se consacrer au trou de plantation si toutefois vous préfériez la plantation en pleine terre. Notez que de manière générale vous devrez réaliser un trou d’au moins 3 fois le volume du conteneur de culture, autant en profondeur qu’en diamètre. Ce gros volume permettra ainsi de décompacter la terre, de l’enrichir en profondeur et ainsi faciliter l’enracinement de la plante.

Une fois cette tache réalisée, vous n’aurez plus qu’à procéder au travail de mise en place de la plante.

La mise en place

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La première chose à faire pour mettre en terre une plante en conteneur est de l’enlever de son pot de culture. Dans cet exemple, nous choisirons la plantation d’un Sophora japonica ‘pendula’ !

Ensuite vous devrez procéder aux étapes suivantes :

– pour commencer, trempez la motte de l’arbre dans une bassine d’eau pendant environ 10 minutes, de manière à ce qu’elle s’imbibe entièrement d’eau et dessèche moins rapidement une fois en terre,

Une fois bien imbibée, elle sera plus friable, ce qui vous permettra de la décompacter et de démêler, au besoin, le chignon racinaire à l’aide de vos mains ou d’un outil. Cette action permettra d’encourager les racines à s’infiltrer dans le sol et à ne pas continuer à tourner en rond une fois en terre. Attention cependant à ne pas arracher les racines pour ne pas créer de blessures inutiles.

A savoir : Chez les plantes vivaces, le décompactage de motte s’avère inutile car ces plantes reforment une bonne partie de leur système racinaire chaque année.

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Préparez ensuite un mélange adapté à la plante que vous installerez. Dans notre cas, un mélange terre, terreau et compost à raison d’un tiers de chaque.

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Rebouchez une partie du trou de la plantation avec ce mélange de manière à ce que le collet de l’arbre affleure le niveau final du sol une fois installé.

Le collet est la zone située entre le départ du tronc ou de la tige et des racines ; toujours sous le point de greffe pour les plantes greffées.

Arrosez abondamment cette première couche pour qu’elle s’imbibe d’eau.

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Placez l’arbre dans le trou de plantation en prenant soin d’installer par la même occasion le système de tuteurage. Ici, un tuteur simple en biais face au vent dominant sera implanté,

Attachez l’arbre au tuteur à l’aide d’un collier de fixation spécialement conçu pour cela.

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Rebouchez ensuite le trou de plantation avec le mélange préalablement préparé, en veillant à ce que la terre affleure au-dessus de la motte et ne recouvre ni le collet ni le point de greffe lorsqu’il y en a un.

Si vous le souhaitez, vous pourrez former une petite cuvette avec la terre, de manière à faciliter l’arrosage.

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Arrosez abondamment le pied de l’arbre afin que la terre se tasse et évacue les bulles d’air emprisonnées dans le sol lors du rebouchage,

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Terminez l’opération par l’étalement d’un paillis organique ou minéral sur 5 à 7 cm en fonction de la finition souhaitée. Vous pourrez en l’occurrence choisir des Chips de Coco, du Paillis de Chanvre, de la Pouzzolane ou encore du Schiste.

Pour une plantation en pot, vous devrez procéder de la même manière, à l’exception des étapes liées à une plantation en pleine terre, comme le tuteurage par exemple.

De plus, pour certaines plantes appréciant les sols bien drainés, vous pourrez être amené aussi bien en pot qu’en pleine terre à effectuer un drainage. Celui-ci se fera par un complément de 10 à 20 cm de billes d’argile au fond du trou ou du pot. Ce drainage sera recouvert d’une toile de jute perméable pour ne pas que la terre se mélange au billes d’argile qui ne rempliraient alors plus leur rôle d’évacuation des eaux excédentaires.