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LA CONCEPTION D’UN RUISSEAU, D’UNE CASCADE OU D’UN DEBORDEMENT

cascade jardin

Une fois le bassin crée, l’ajout d’un système de brassage de l’eau peut s’avérer nécessaire tant pour la qualité de l’eau que pour le côté esthétique du bassin. L’eau s’anime et circule d’un point haut vers un point bas pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles.

Vous pourrez choisir entre trois méthodes de circulation de l’eau en fonction de la pente naturelle de votre terrain. Même si une pente peut être créée de façon artificielle, elle doit être intégrée au jardin le plus naturellement possible.

1. LE RUISSEAU

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Souvent assez étroit, le ruisseau est un écoulement lent et plus ou moins long de l’eau. Il pourra aussi bien traverser une partie du jardin que rester à proximité du point d’eau. Une légère pente sera souhaitée pour l’intégrer au mieux dans le jardin.

Pour son emplacement, le déversement du ruisseau dans le bassin doit se faire au point le plus éloigné du pompage. L’ensemble de l’eau se trouve ainsi mieux brassée et le phénomène d’eau morte ou eau stagnante est évité.

Vous pourrez aussi accentuer le mouvement de l’eau en jouant sur des zones rapides (plus pentues), plus lentes (presque plates), sur le positionnement des pierres et la largeur du ruisseau. Il vous sera aussi possible de former des paliers qui ralentiront l’eau et formeront de mini cascades. Ces paliers accentueront aussi l’effet sonore et apaisant de l’eau qui coule.

1.1. La conception

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Le ruisseau est souvent annexé au bassin, c’est pourquoi il doit être réalisé dans un second temps une fois le bassin terminé. Vous devrez ensuite suivre les étapes énoncées ci-dessous.

 


Au cas où vous n’auriez pas de pente naturelle dans votre jardin, prévoyez des zones de remblais et de déblais pour en constituer une artificielle.Tout comme pour la conception d’un bassin, commencez tout d’abord par faire un plan de votre ruisseau sur papier afin de pouvoir calculer votre grandeur de bâche et votre dénivelé.

Un ruisseau n’est pas une cascade, la pente doit toujours être douce et l’écoulement lent. La pompe doit aussi être d’une puissance suffisante pour avoir un écoulement correct mais pas trop non plus au risque d’avoir un brassage de l’eau trop important.

– creusez votre terrain afin de créer ou d’aménager la pente. Pensez bien que l’épaisseur des couches isolantes et étanches, ainsi que les pierres réduiront la profondeur du ruisseau. Creusez donc plus profondément pour éviter d’avoir à tout recommencer une fois que les pierres seront maçonnées. Auquel cas, votre ruisseau pourrait se voir surélevé par rapport au niveau du sol.

– tassez et nivelez la terre pour en retirer tous les cailloux superficiels qui pourraient endommager l’étanchéité

– étalez 3 à 5 cm de sable sur toute la surface, celui-ci permettra de lisser le sol tout en isolant l’étanchéité de la terre voir des cailloux. Ici, les futures pierres du ruisseau sont provisoirement positionnées afin de vérifier le niveau

– doublez ensuite cette première protection en posant par-dessus un feutre géotextile d’au moins 300 g/m². Ce grammage définit l’épaisseur du feutre et donc l’isolation entre la bâche et le sable

– déroulez la bâche d’étanchéité sur toute la surface en prenant soin de ne pas marcher directement dessus avec vos chaussures. Celles-ci pourraient abriter de petits cailloux et la percer. Il est important de prendre beaucoup de précautions lors de cette étape.

La bâche doit être étalée de préférence par des températures supérieures à 20°C. En effet, la matière plastique étant relativement souple, elle se détendra plus facilement par temps chaud que par temps froids.

– plaquez cette bâche contre les moindres recoins du futur ruisseau sans pour autant couper les morceaux excédentaires. Ceux-là seront sectionnés après les finitions et la mise en eau pour corriger au besoin les problèmes de niveau.

– pensez également à passer deux fourreaux de chaque côté du ruisseau légèrement enterrés. Ils permettront le passage de l’électricité et de l’alimentation en eau de la pompe jusqu’au départ du ruisseau. En cas de problème, ces fourreaux pourront être déterrés sans intervenir directement dans le ruisseau.

Schéma représentant la coupe d’un ruisseau traditionnel :

 

Après tout cela, le gros œuvre est à présent terminé mais un travail de finition permettra de le rendre plus naturel et le fondre au mieux dans son environnement.

Lors de la conception d’un ruisseau, un petit bassin annexe peut être creusé en amont pour créer une zone de déversement de l’eau issue du pompage. Le ruisseau ne semblera donc pas sortir de nulle part, l’effet sera plus naturel.

1.2. Les finitions

Tout comme pour les finitions des berges d’un bassin, un peu de travail de maçonnerie sera nécessaire pour assurer une meilleure tenue dans le temps de votre ruisseau.

Pour cela :

– posez sur la totalité de votre étanchéité un feutre géotextile qui formera une isolation avec le béton qui sera posé ultérieurement sur le dessus. Ce feutre offrira aussi une meilleure accroche au mortier pour fixer les futurs matériaux

– étalez une semelle de mortier par-dessus le feutre préalablement posé. Cette semelle offrira une couche d’accroche pour les matériaux utilisés par la suite comme pour un dallage traditionnel

– posez votre matériau (pierre, brique, galets, etc…) afin de le seller sur toute la couche de mortier.

A savoir : Pour donner un aspect plus naturel à votre ruisseau, associez des pierres ou galets de plus ou moins grande taille. Si vous créez des paliers, utilisez des pierres plates pour former une lame d’eau très esthétique!

– assemblez enfin pierre après pierre en les entourant de mortier pour bien les maintenir le unes aux autres. Cependant, prenez garde de bien laisser les pierres ou galets apparents et de ne pas les enterrer sous le mortier. Rappelons-le, il faut que le résultat final soit le plus naturel possible !

– attendez au moins 1 semaine pour laisser séchez le mortier, puis mettez le ruisseau en eau


– coupez enfin l’excédent de bâche si aucun problème de niveau n’est constaté

L’eau prend toujours le chemin le plus court, bouchez donc chaque interstice de mortier pour ne pas avoir de pertes d’eau en-dessous des pierres.

Vous pouvez aussi si vous le souhaitez intégrer comme pour le lagunage une zone de plantation directement dans le ruisseau pour y planter des végétaux de milieux humides sans avoir besoin de les arroser sans cesse. Attention, le mortier présente une certaine étanchéité, insérez donc deux tuyaux creux tous les 50 cm dissimulés sous les pierres du ruisseau vers la zone de plantation. Ils permettront ainsi de conserver un milieu humide et marécageux dans les zones de plantations.

Schéma représentant la coupe d’un ruisseau traditionnel avec zones de plantation :

Pour le reste, laissez place à votre imagination !

Résultat fini :

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2. LA CASCADE

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Beaucoup plus rapide que le ruisseau, c’est la cascade qui animera le plus l’eau. A partir d’une certaine pente, on peut dire qu’un ruisseau se transforme en cascade. Cependant, la véritable cascade se trouve à un moment donné lorsque l’eau dans le vide passe d’un point haut à un point bas.

Pour être esthétique, elle doit être courte mais elle peut toutefois être précédée d’un ruisseau, ce qui accentuera le côté naturel. Assurez-vous également d’avoir une pente naturelle pour concevoir une cascade. Si vous n’avez pas le choix, aménagez une butte artificielle qui pourra être plantée de façon à mieux la dissimuler. La cascade sera ainsi courte mais animera tout autant l’eau de votre bassin. C’est le cas sur l’exemple suivant :

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2.1. La conception

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Pour concevoir une cascade, la technique sera ni plus ni moins la même que pour un ruisseau. Cependant, le travail avec le dénivelé peut s’avérer compliqué, c’est pourquoi en cas de forte pente, vous devrez plutôt aménager un ruisseau suivi d’une cascade et ainsi de suite. Cette technique permettra de ne pas avoir une cascade trop haute qui rendrait les travaux de maçonnerie plus complexes.

La réalisation d’une petite cascade traditionnelle suivra les étapes suivantes :

– commencez tout d’abord par réfléchir à votre projet sur le papier. Le travail sur la pente est assez complexe, veillez donc a bien respectez vos cotes

– creusez ensuite après ou non votre ruisseau une pente à la verticale qui offrira une zone de vide lorsque l’eau se déversera. Notons que l’eau de la cascade pourra directement se déverser dans le bassin ou bien continuer son chemin dans un autre petit ruisseau.

– placez à la verticale un feutre géotextile qui assurera une protection pour la couche d’étanchéité. Le sable ne sera ici, d’aucune utilité car très difficile à mettre en place. La bâche à la verticale subit elle aussi moins de pression de la part du sol.

– étalez votre bâche en prenant garde à faire des jonctions étanches entre le ruisseau et la cascade. Des colles conçues à cet effet vous seront recommandées pour cette opération. Ne coupez les surplus qu’une fois les finitions terminées.

Schéma représentant la coupe d’une cascade :

De manière générale, préférez les petites cascades pas trop hautes. Le rendu sera plus esthétique et vous ne devrez pas investir dans une pompe trop puissante pour avoir un écoulement d’eau suffisant.

2.2. Les finitions

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Le plus gros du travail sera dans les finitions. Vous devrez dissimuler au mieux l’ensemble de l’étanchéité, c’est pourquoi un travail de maçonnerie sera nécessaire :

– posez sur la totalité de votre étanchéité un feutre géotextile qui formera une isolation avec le béton qui sera posé ultérieurement sur le dessus. Ce feutre offrira aussi une meilleure accroche au mortier en vue de fixer les futurs matériaux

– préparez du mortier pour assembler les matériaux de votre choix de bas en haut de la cascade (pierre, galets, briques, etc…). Pensez toutefois à étaler du mortier entre chaque pierre pour les unir les unes aux autres. Mettez une couche suffisante pour permettre la solidité de l’ouvrage.

– sur la partie supérieure de la cascade, collez un morceau de bâche à la verticale afin d’éviter toute fuite d’eau par le dessous

– formez de chaque côté de ce morceau de bâche deux plots en béton qui permettront de fixer une grande pierre plate. Celle-ci aura pour but de déverser l’eau sous la forme d’une lame passant par-dessus le travail de maçonnerie vertical. C’est cette pierre qui donnera tout l’aspect d’une véritable cascade.

Vous pouvez aussi créer un empilement de pierres, cela permettra de faire sortir l’eau de nul part, l’aspect sera tout aussi réussi.

– laissez cependant sécher toute la maçonnerie environ une semaine avant de mettre votre cascade en eau.

– coupez enfin le surplus de bâche qui pourrait être resté sur les cotés de la cascade.

Une cascade doit être mise en avant au sein de votre bassin, ne la masquez donc pas avec trop de végétation.

Vous pouvez également concevoir une mini cascade suivie d’un petit ruisseau qui s’insèrera directement dans une des allées de votre jardin. Un bassin ne sera pas obligatoire pour concevoir cette mise en scène, faites tout simplement un circuit fermé de l’eau et le tour est joué.

Même si la conception n’est ici qu’une généralité, le choix des hauteurs, des formes et des matériaux est infinie, jouez ainsi de votre imagination pour la personnaliser au mieux.

3. LE DÉBORDEMENT

Voilà la dernière façon d’animer l’eau au sein de votre bassin. Toutefois, le débordement est une technique plus souvent utilisée pour relier de façon esthétique deux bassins. Ces deux bassins complémentaires ne formeront donc qu’une seule et même unité. C’est pourquoi le débordement devra être conçu lors de la création de vos bassins. Il est important de noter que même en terrain plat, un débordement peut être réalisé. Il suffit tout simplement de former un niveau d’eau plus bas sur le bassin inférieur.

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Au cas où vous souhaiteriez annexer un deuxième bassin sur un premier créé quelques années auparavant, le débordement est une bonne solution.

La conception en elle-même est beaucoup plus simple que pour un ruisseau où une cascade. Toute la technique résulte dans le niveau. En effet, le niveau du bassin supérieur devra toujours être légèrement plus haut que celui du bassin inférieur. La circulation de l’eau et donc le débordement se fera par une pompe qui acheminera de manière continue l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur.

La réussite du débordement se fait aussi grâce aux deux pierres qui formeront la lame d’eau. La première légèrement carré aura pour but de surélever le niveau d’eau quant à la deuxième, elle sera plus ronde sur l’avant voir légèrement inclinée pour créer une lame d’eau la mieux dessinée possible.

Ces deux pierres seront bien entendu maintenues sur une couche de feutre géotextile (lui-même posé sur la bâche d’étanchéité) avec un mortier. Le tout devra sécher environ 1 semaine avant d’être mis en eau.

Quant au niveau d’eau, il ne pourra être maintenu qu’avec deux pierres, c’est pourquoi un petit morceau de bâche devra être maintenu entre celles-ci. Ce morceau sera aussi collé horizontalement à la bâche du bassin pour éviter tout risque de perte d’eau par le dessous des pierres.

Schéma représentant la coupe d’un débordement :

Mieux vaut concevoir un bassin inférieur plus grand car c’est dans celui-ci que l’eau y sera prélevée. Le bassin supérieur pourra être un peu plus végétalisé voir aménagé d’une lagune pour accentuer son rôle de filtration.

2 commentaires

  1. […] Pour en savoir plus sur la réalisation d’une cascade naturelle, visitez la page http://www.desjardins-inspirations.fr/la-conception-dun-ruisseau-dune-cascade-ou-dun-debordement. Ou alors, vous choisissez des cascades déjà construites comme par exemple cette […]

  2. flo77 a dit :

    merci pour toutes ces infos sur ce genre de ruisseau ou cascade très jolie dans un jardin.

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